Société d'Etat - La Sirama à l’heure du bilan


Trois mois après sa prise de fonction, le directeur général de la Sirama dresse un état des lieux de la santé financière de la société. Beaucoup reste à faire. La situation financière de la Sirama reste incertaine. C’est ce qu’a annoncé le général de brigade Mamy Ramananarivo, directeur général de la société, hier lors de la présentation du bilan de son premier trimestre à la tête de la Sirama. « Les audits sont encore en cours, le redressement reste impératif, il importe d’apporter des éclaircissements sur les propriétés foncières de la Sirama. Nous avons décaissé près de vingt-deux millions d’ariary en impôt foncier pour régulariser une partie de ces propriétés. Par ailleurs, les paiements des arriérés de la société sur le plan de la protection sociale des employés ont été effectués à plus de 50%. Le reste du paiement se fera au plus tard au mois de novembre prochain », rassure le directeur général. Les audits en cours au sein de la Sirama auront un impact sur les propriétés domaniales de la société et sur le plan de sa gestion globale. Ils serviront à définir les priorités de la direction générale et du conseil d’administration pour les décisions et stratégie à adopter pour le redressement. Parmi ces nouvelles stratégies, les responsables ont décidé d’investir dans la production de cultures de rente, autres que la canne à sucre. Moyens du bord La production de vanille, de girofle ou encore de cacao et de maïs et bien d’autres produits d’exportation est envisagée sur les propriétés foncières restantes de la société. Cette diversification des activités de la Sirama va toujours dans le sens de l’amélioration de la situation financière de la société. «À la base, rien que sur l’île de Nosy-Be, la Sirama est propriétaire de plus de six mille hectares de terrains. Cependant, il n’y en a plus que deux mille hectares aujourd’hui. Le reste ayant été cédé par les précédents dirigeants. D’où l’importance de l’audit foncier que nous entreprenons présentement », ajoute Mamy Ramananarivo. Depuis des années, l’État a prôné la relance de l’usine par l’intermédiaire du ministère de l’Industrie, mais cela est resté, à chaque fois, au stade de promesse. La reprise du travail par les employés frappés de chômage forcé relevait, de ce fait, d’une navigation à vue. La Sirama entend aller au-delà de cette situation par ces propres moyens. Notamment en initiant des projets infrastructurels à l’image de l’électri­fication de l’usine de Maromamy ainsi que de toute la localité environnante.
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