Prévision - Plusieurs hôpitaux se préparent à accueillir des malades


Les hôpitaux qui prennent en charge les victimes de covid-19 ne sont plus limités. Tous doivent avoir des places disponibles pour ces malades. Le service de l’Urologie A du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA) ne prend plus en charge des patients qui présentent des problèmes de voies urinaires, depuis une semaine. Ses patients sont pris en charge au service de l’Urologie B du même hôpital. Il change d’activités, temporairement, et devient un service de prise en charge des victimes du covid-19. «S’il y a des personnes infectées du covid-19 dans notre établissement, elles ne seront pas transférées dans un autre hôpital. Elles seront prises en charge ici-même, si elles n’ont pas besoin de réanimation », explique le directeur de l’établissement, le Pr Aimée Olivat RakotoAlson. Tous les hôpitaux doivent, désormais, libérer des places pour isoler des patients infectés par le virus et les traiter. Ainsi, le Centre hospitalier de Soavinandriana (Cenhsoa) est en pleins préparatifs. L’hôpital d’Itaosy, celui de Fenoarivo, d’Anosy-Avaratra, entre autres, sont aussi concernés. Même l’hôpital psychiatrique d’Anjanamasina n’échappe pas à la règle. « Si parmi ses patients, il y a des cas positifs, l’hôpital le garde et le soigne», indique notre source. Les hôpitaux attitrés pour la prise en charge des patients de covid-19, depuis le début de cette épidémie, à savoir les CHU d’Andohatapenaka, d’Anosiala, de Befelatànana, ou encore le CHU de Morafeno à Toamasina, sont de plus en plus débordés, avec la hausse continuelle des cas à traiter. Une centaine de nouveaux cas confirmés, en quelques jours. Une hausse qui n’est pas du tout rassurante. Elle dénote la propagation du virus. Des professionnels de la santé soulignent que tout le monde doit être maintenant considéré comme un cas suspect, « aussi bien les personnes qui se trouvent dans les lieux publics, que celles qui fréquentent les hôpitaux ». À ce rythme, les hôpitaux vont devoir refuser des patients du covid-19. Leurs lits sont limités. C’est déjà le cas à Toamasina, où le CHU de Morafeno se concentre sur les cas symptomatiques et les formes graves. L’Entât a pris comme alternative le regroupement des cas asymptomatiques, dans certains endroits, comme le Village Voara à Andohatapenaka ou le Foyer social Canada à Toamasina. Mais sommes-nous prêts, si jamais, les formes graves s’accroissent?
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