Injection contre le coronavirus - Coup d’envoi des essais cliniques


[caption id="attachment_106971" align="aligncenter" width="553"] Andry Rajoelina a visité les locaux aménagés pour accueillir les malades, hier à Toamasina.[/caption] À Toamasina, le président de la République annonce le début des essais cliniques pour le troisième protocole de traitement du covid-19. Il s’agit de la solution injectable discutée avec l’OMS. Un mois. À s’en tenir aux explications présidentielles, c’est le délai que l’État se donne pour évaluer l’efficacité et la tolérance des patients, à un troisième protocole de traitement du coronavirus. Un mois « pour annoncer au monde », si les essais cliniques démarrés hier, sont concluants ou non. Le coup d’envoi des essais cliniques d’une solution injectable « à base d’artemisia », pour soigner les personnes atteintes de Covid-19, est l’information majeure qui découle de la visite présidentielle, à Toamasina, hier. Le chef de l’État Andry Rajoelina l’a annoncé durant son intervention lors de l’ouverture d’un atelier dans la salle des séances du palais de la ville de la capitale de la région Atsinanana. La solution injectable constitue donc le troisième protocole de traitement du coronavirus auquel l’État vient de donner son feu vert aux essais cliniques. Des essais qui ont commencé dans les hôpitaux d’Antana­narivo et de Toamasina, depuis hier. Selon le président Andry Rajoelina, cette nouvelle formule à base d’artemisia découle d’une étude conjointe de scientifiques malgaches, américains et des îles voisines de l’océan Indien. Essais cliniques internationaux Le président de la Répu­blique n’a pas indiqué le nom qui sera donné à ce traitement injectable contre le Covid-19. Il semble néanmoins qu’il soit dans la lignée du Covid-Organics (Tambavy CVO), également, à base d’artemisia. Le Tambavy CVO est proposé à titre préventif et curatif du coronavirus. Toutefois, à entendre les propos présidentiels d’hier, la formule injectable est strictement à visée curative. Le but est vraisemblablement de soigner les malades. S’agissant d’un traitement pour soigner le covid-19, l’État parle sans ambages d’essais cliniques. « À Madagascar, nous avons le feu vert pour démarrer les essais cliniques. C’est une étape importante. Lorsque nous aurons fini, nous en ferons part au monde entier », déclare Andry Rajoelina. Le Président ajoute que, sur le plan, international, la Grande île est en train de finaliser la procédure pour les essais cliniques «à grande échelle », en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Durant une visioconférence entre le Président et le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, la semaine passée, il a été acté que la formule curative du Covid-Organics soit inscrit au «Solidarity Trial ». Il s’agit d’un programme d’essai clinique à dimension internationale. L’objectif du « Solidarity Trial », est de trouver le plus rapidement possible un traitement efficace pour ralentir ou soigner le coronavirus. Le Tambavy CVO, dans sa version curative, est appliqué comme second protocole de traitement du coro­navirus à Madagascar. Lors de cet entretien avec le boss de l’OMS, Andry Rajoelina a, par ailleurs, proposé que la solution injectable, qui constitue le troisième protocole de traitement, soit également inscrit dans le programme « solidarity Trial ». En attendant qu’il soit éprouvé à l’échelle internationale, l’État décide donc, d’engager sa formule injectable dans « sa guerre épidémiologique ». Le président de la République, en tout cas, affirme sa confiance en ce troisième protocole de traitement. « Je suis certain que lorsque nous utiliserons cette formule injectable, même les patients qui présentent des formes graves seront complètement rétablis », plaide-t-il. Accent sur la discipline et l’intransigeance « Il ne doit plus y avoir de laxisme », assène Andry Rajoelina. Face aux autorités en poste à Toamasina, le président de la République intime l’intransigeance, l’application stricte des mesures sanitaires édictées. Lors d’une précédente visite dans la ville du grand port de l’Est, au début du mois, le chef de l’État a déjà fustigé les errances des responsables locaux. Des failles qui favorisent, en partie, la propagation du covid-19, non seulement dans la ville, mais aussi dans les autres régions du pays. « Nous soignons les malades, mais la discipline est aussi nécessaire. Nous devons faire preuve d’intransigeance dans l’application des mesures sanitaires », lance le locataire d’Iavoloha. Il souligne la nécessité pour les autorités de Toamasina de changer de stratégie d’action dans la lutte contre l’épidémie. Il a réitéré l’ordre d’interdiction pour les personnes de voyager hors des régions en confinement.«Plus personne ne doit sortir, à part les marchandises, plus aucune autorisation ne doit être émise », soutient le Président.
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