L’annonce du taux d’augmentation des salaires des fonctionnaires est très attendue. Les syndicats revendiquent une hausse de 30%.
La hausse des salaires ne doit pas être au-dessous de 30%. », déclaraient les membres du bureau de la Solidarité syndicale de Madagascar (SSM), hier. « C’est le taux d’augmentation que nous avons proposé au mois de novembre, bien avant la guerre entre l’Ukraine et la Russie et les cyclones. Depuis, le coût de la vie a augmenté. », indique Herizo Ramanambola, président de la SSM. Les syndicats insistent sur ce taux. « Une augmentation des salaires de 50% correspond au taux d’inflation, actuel. Nous n’allons pas réclamer 50%, mais 30%. », lance Jerisoa Ralibera, président du syndicat des Paramédicaux et secrétaire général de la SSM.
C’est également la hausse minimum souhaitée par les agents de l’État. « Je gagne 400 000 ariary par mois, depuis 2019. Cela ne couvre plus nos dépenses. Notre loyer est passé de 100 000 ariary en 2019 à 130 000 ariary, cette année. Le prix de tous les produits de première nécessité (PPN) a augmenté. Si je gagne disons 200 000 ariary de plus par mois, je n’aurais peut-être plus besoin de faire des emprunts pour joindre les deux bouts. », livre Vony, enseignante dans un établissement scolaire public.
Reste à savoir si l’Exécutif va suivre leurs propositions. « C’est peu probable », soutient un observateur. Le chef de l’État va encore réunir les partenaires sociaux pour discuter des cas du secteur privé. Les groupements patronaux soulignent qu’ils ne peuvent pas aller au-dessus de 9,9%, la hausse déjà convenue par les tripartites. Elle devrait être effective à compter de ce mois. « Plusieurs entreprises seront fermées avec une hausse de salaires de 30%. », prévient l’observateur.
Une autre source propose un taux d’augmentation varié. « L’Exécutif peut bien varier le taux d’augmentation en fonction de ce que gagne chaque agent : plus élevé pour les employés à bas salaires, et minime pour ceux qui gagnent déjà beaucoup. ». Les syndicats des agents de l’État demandent à être consultés. « Les décisions ne doivent pas être unilatérales. », lance Herizo Ramanambola.
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