Développement - Les pépinières industrielles se concrétisent


Les premières usines du projet Odof sont en place. Les pépinières industrielles sont une réalité. Plusieurs unités industrielles sont déjà installées, certaines sont en pleine production. One district, one factory. C’est le pari lancé par l’État pour exaucer le velirano présidentiel concernant l’industrialisation du pays. Le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation est chargé de mener à terme ce programme. Le ministre Edgard Razafindravahy en fait un pari personnel. Et des gens ont pris le challenge comme une plaisanterie, les faits leur donnent tort aujourd’hui. Les zones de pépinières industrielles se concrétisent lentement mais sûrement. « Plusieurs petites unités industrielles sont déjà en place. À Ambatofinandrahana l’huilerie fonctionne depuis quelques semaines avec la transformation de l’arachide mais elle peut également traiter le soja. Une huilerie est également installée à Ankadinondry Sakay tandis qu’à Ambohimahasoa, une usine de transformation du manioc en farine débutera sa production. Deux rizeries et une usine de transformation du manioc seront installées ailleurs» révèle Gae tan Ramindo le directeur général de l’industrie. Il rajoute que soixante-quinze petites et moyennes industries seront construites dans tout le pays cette année. «Le Micc a consacré 4 milliards ariary pour les pépnières industrielles cette année. Le Micc dispose déjà l’autorisation pour soixante-quinze lignes de production pour des moyennes industries. Cela concerne les fruits secs, le savon, le sucre, le chips, la rizerie, le concentré de miel…» continue Gaetan Ramindo. Credo D’autres unités sont en phase d’essai comme la sucrerie d’Antanimifafy à Maha­janga ou celle de Mahatalaky à Tolagnaro. Le ministre Razafindra­vahy s’accroche ainsi à sa conviction et son credo. La seule solution contre la hausse des prix reste la production industrielle au niveau local des produits dont la population a besoin. «Pour le moment, les produits alimentaires sont prioritaires mais on s’intéressera aux autres produits nécessaires plus tard» précise le directeur général de l’Industrie. Si on continue de dépendre de l’importation, on subira éternellement les effets conjugués de la conjoncture internationale. Pour le ministre Razafindravahy, il faut surtout rehausser le pouvoir d’achat de la population en particulier les producteurs, en créant de l’emploi à travers les usines de transformation. Le pari est bel et bien lancé. Il reste à transformer l’essai. Précision sur la sucrerie d Antanamifafy Des erreurs se sont glissées dans notre article relatif à l’industrie et commerce à Boeny paru en page 13. Nous apportons les corrections suivantes. « Apollo est l’équipe de techniciens chargée d’assurer l’installation de l’usine, la formation et la conduite des premiers essais techniques. Il s’agit d’un projet financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation et l’Onudi Madagascar, en partenariat avec des promoteurs qui sont des opérateurs malgaches localisés à Mahajanga et Tolagnaro. Ce sont ces derniers qui vont reprendre et diriger les usines de sucrerie, une fois opérationnelles.» Toutes nos excuses pour les confusions contenues dans l’article.
Plus récente Plus ancienne