Hery Rasoamaromaka - « Ce n’est que partie remise pour le référendum »


• Qu’est-ce que le pouvoir compte faire après la décision de la HCC ? - La Cour constitutionnelle a donné son avis sur la question posée par le président de la République. Respectueux de l’État de droit, le président Andry Rajoelina prend acte de cette décision. Il respecte la loi et ne fera pas de forcing. Nous allons donc nous focaliser sur les élections législatives. Cela ne veut, pourtant, pas dire que puisqu’on ne pourra pas procéder au référendum constitutionnel que l’on ne pourra pas travailler pour le développement du pays. Le chef de l’État veut avancer à grande vitesse, mais, maintenant, il y a un relatif ralentissement aux efforts de développement local et à la décentralisation. Ce qui est certain c’est que, le président Rajoelina concrétisera les engagements qu’il a pris devant la population. • Pourquoi avoir nécessairement opté pour un jumelage du référendum avec les législatives ? - Dans l’esprit, il s’agit de ne pas trainer dans la concrétisation des engagements qu’est la décentralisation effective et le développement équilibré de chaque région, ainsi que la suppression du Sénat comme il l’a indiqué durant sa campagne électorale. Des intentions qui impliquent une révision de la Constitu­tion. Quoi qu’il en soit, une révision de la Loi fondamentale s’impose et sera faite. Cela se fera nécessairement, cette année. • Le contexte tend à vous imposer pour obtenir une majorité confortable à la Chambre basse afin de faire passer un projet de révision de la Constitution. - Si on se réfère aux résultats de l’élection présidentielle, le président de la République a gagné dans quatre-vingt-sept districts. Je suis certain que nous gagnerons au moins le même nombre de sièges à l’issue des élections législatives. Nous avons pris soin de choisir les meilleurs candidats, ceux qui peuvent gagner. Notre camp politique travaille, également, d’arrache-pied pour être fin prêt à affronter cette bataille électorale. • La Constitution veut qu’un projet de révision de la Constitution soit adoubé par les trois quarts des mem­bres des deux Chambres parlementaires. Comment allez- vous convaincre les sénateurs ? - Des sénateurs ne sont plus d’accord avec ce qui se passe au sein de cette institution. Il y en a plusieurs qui nous ont approchés et qui discutent avec nous. Plusieurs d’entre eux partagent notre point de vue sur la démarche idoine pour le développement du pays. Pour le moment, nous allons nous focaliser sur les élections législatives et essayer d’avoir une majorité confortable à l’Assemblée nationale. Après, nous reparleront de la révision de la Constitution. • À vous entendre, c’est comme si le développement du pays ne peut pas se faire sans passer par une révision de la Constitution. - Le travail pour le développement de Madagascar est déjà en marche, plusieurs engagements du président de la République sont déjà concrétisés. Il en dira plus lors de la présentation du rapport des cent premiers jours de son mandat, dimanche. Il donnera, également, les autres objectifs à atteindre.  
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