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Faits divers

EXTORSION DE FONDS – Lola Rasoamaharo mis en détention préventive

La partie plaignante a dénoncé hier les harcèlements qu’elle endure depuis le mois d’octobre.

Arrêté à Ambohimiandra vendredi vers 18 heures, Lola Rasoamaharo, directeur général du quotidien la Gazette de la Grande Île a été écroué deux heures après. Une femme opérateur économique le poursuit pour racket, diffamations et harcèlements.

Une affaire qui secoue comme un prunier. Arrestation et incarcération expéditive du directeur général du quotidien La Gazette de la Grande Île ce week-end. Ce patron de presse est placé en détention préventive à la maison centrale d’Antanimora au même titre qu’un deuxième inculpé. D’après les informations apportées par la partie plaignante, leurs inculpations s’articulent autour d’une extorsion de fonds, diffamations, menaces, injures et complicité. « Les harcèlements perdurent depuis le 22 octobre 2022. Ma famille vivait dans la terreur à tel point qu’on était à un certain moment contraint d’abandonner notre maison à Antananarivo. Malgré toutes ces épreuves, les agressions n’ont pas cessé, ce qui nous a conduit à saisir la justice », a confié, Brigitte Razaka, la plaignante, lors d’un point de presse qu’elle a donné avec son avocat hier. Femme opérateur économique et épouse d’un diplomate, elle soutient
avoir pris ces dispositions pour la sécurité de ses proches.

Bataille

Le fond de l’affaire repose sur un bras de fer autour d’une somme s’élevant à 885 millions d’ariary. D’après la plaignante, les deux parties avaient établi et signé en 2019 un contrat qui jusqu’à ce jour la laisse créditrice. Sans présentation de justificatives, le directeur général de la Gazette de la Grande Île lui réclamerait la somme indiquée en usant de moyens fallacieux.
La boîte de Pandore a été ouverte depuis le 5 février 2023 lorsque des insinuations de dénigrement sur facebook, des graffitis ainsi que des harcèlements moraux et verbaux surmontés d’actes d’intimidation ont fait leur apparition. Engagées dans une bataille de bombe de peinture, les deux parties ont chacune de leur côté effacé ou inscrit plus d’une cinquantaine de graffitis
dont les derniers remontent au 22 mars. Suite à la plainte portée à son encontre, le directeur général de la Gazette s’est fait cueillir à Ambohimiandra vendredi soir aux alentours de 18 heures. Des éléments des forces de défense et de sécurité l’ont d’emblée conduit au parquet près le tribunal de première instance à Antananarivo. Le soir même à l’issue de son audition, vers 20 heures, il a été placé sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora.

2 commentaires

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  • On a souvent eu vent de cette manie avec le « racket » dans les manières de faire de ce journal . La véracité de ces rumeurs insistantes trouveront leurs épilogues avec des enquêtes policières dignes dans un état de droit . Ce journal n’a pas sa langue dans la poche et ses analyses sur les affaires politiques avec ce régime ont des pertinences indiscutables . Même si on peut mettre des bémols sur les articles caressant dans le sens du poil d’Air Austral , le soutien plus que discutable lors des dernières présidentielles d’un ancien PM général retraité en fuite avec ses casseroles et récemment le virement dans l’appréciation d’une récente promue au cabinet civil de la présidence dont le personnage n’inspire pas vraiment pas confiance . On verra bien la portée du corporatisme dans cette affaire et surtout les relents politiques sur cette justice expéditive .

    • Revirement évidemment suspect de ce journal car cette dame au cabinet civil de Rainilainga n’a pas une bonne réputation ! On était aussi surpris que ce journal plaide pour Madagascar Airways et ses propriétaires mafieux à ce que l’ACM délivre le CTA !