Coronavirus - Un traitement pour deux mille personnes en stock


Le président de la République affirme que Madagascar a en réserve des doses de traitement du coronavirus, pour deux mille patients. Des traitements préventifs locaux sont, aussi, en cours d’essai. Gouver­ner c’est prévoir. Une expres­sion que Andry Rajoelina, président de la République, a empruntée pour accentuer une information qu’il a partagé, hier, sur le plateau de la télévision nationale. Dans son rendez-vous quotidien durant cette période de confinement, le chef de l’État affirme que le pays a une réserve de traitement contre le coronavirus, pour deux mille personnes. « Nous nous préparons au pire, mais cela n’arrivera pas puisque nous avons tout mis en place pour l’éviter », déclare le président de la République. Le dispositif d’anticipation mis en place par l’État prévoit donc, comme il l’explique, la constitution de réserve de traitement du coronavirus. À entendre les explications du professeur Hanta Marie Danielle Vololontiana, porte-parole du centre de commandement opérationnel Covid-19, à Ivato, sur le plateau du « Miara-manonja », les vingt-trois personnes contaminées suivent déjà ce traitement. Le professeur Vololon­tiana parle d’un protocole de traitement à base de deux médicaments. Andry Rajoelina indique que lui et les savants malgaches échangent par visioconférence avec des experts chinois et européens sur les protocoles de prise en charge des personnes atteintes du coronavirus. Par le biais d’un décret pris, hier, la France a donné le feu vert à un traitement du Covid-19. L’Hexagone autorise l’utilisation de « l’hydroxychloroquine et l’association de lopinavir/ritonavir ». Le chef de l’État et la porte parole du centre de commandement opérationnel n’ont pas précisé quels sont les médicaments utilisés par les médecins malgaches dans le traitement du coronavirus. Traitement préventif Dans une publication sur sa page Facebook, où il partage le décret adopté par les autorités françaises, Jean Hervé Fraslin, conseiller consulaire des français de Mada­gascar, indique que « l’hydroxychloroiquine est désormais autorisée en France (cas sévère) et à Madagascar (plus précocement dans le traitement) ». Toujours selon la publication du conseiller consulaire, « à Madagascar, le protocole de soins diffusés aux hôpitaux prenant en charge des patients infectés par le Covid-19 sont autorisés à prescrire, à dispenser et à administrer cette combinaison de médicaments plus précocement dans le traitement en association avec de l’azithromycine ». L’automédication est, toutefois, fortement déconseillée. Pour ceux qui seraient tentés de se ruer vers la chloroquine chimiquement apparentée à l’hydroxychloroquine, un expert souligne que le médicament seul, « n’est pas efficace contre le coronavirus ». Le protocole de soin validé en France, selon le décret d’hier, et celui utilisé à Madagascar, comme l’indique le professeur Volo­lontiana, prévoit la combinaison de deux médicaments. Sur le plateau de la télévision nationale, hier, le président Rajoelina a, par ailleurs, parlé d’un traitement préventif élaboré par l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA). Le médicament produit localement serait « à base de quinine », d’après le chef de l’État. Selon ses dires, l’efficacité de ce soin préventif sur le Covid-19, serait d’abord éprouvée sur les personnes dépistées du coronavirus, avant validation officielle. L’IMRA aurait proposé des médicaments préventifs figurant déjà dans son répertoire et dont l’autorisation de vente est en cours de renouvellement. Selon les explications de l’Institut de recherche, ce traitement ne tue pas les virus, mais renforce le système immunitaire pour permettre d’y résister.
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