Tribunal Anosy - Pety Rakotoniaina plaide non coupable


Accusé d’avoir participé à la création du Fanjakana gasy, le procès de Pety Rakotoniaina s’est tenu hier. Il a plaidé non coupable. Laviko. Tel est le premier mot de Pety Rakotoniaina à la barre hier. Après cinq mois de détention provisoire à Antanimora, l’enfant terrible de Fianaran­tsoa a comparu hier au tribunal d’Anosy. Atteinte à la sûreté de l’État, entrave à l’ordre public et incitation à la haine du gouvernement sont les charges qui sont retenues contre lui. Une infraction prévue dans l’alinéa 3 de l’article 91 du Code pénal qui dispose que « Les autres manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, à provoquer la haine du gouvernement malgache, à enfreindre les lois du pays seront déférés dans les tribunaux correctionnels et punis d’un an au moins et cinq ans au plus ». Des accusations qu’il nie en bloc. L’Etat malgache s’est porté partie civile dans l’affaire. Les déclarations par voie médiatique faisant apparaître comme une forme d’action portant atteinte à l’unité de l’Etat sont les objets de la plainte. Pety Rakotoniaina est accusé d’avoir concocté la création des « Fanjakana gasy » , un nouvel Etat malgache composé d’Etats autonomes. Une succession d’événements lui sont reprochés : une réunion à Ambohimanarina déclarant la création du « Fanjakana Gasy », le 5 octobre, une lettre anonyme incitant la population à venir au Pavé Antani­narenina, ses propos lors d’une émission spéciale et dans le journal télévisé de la TV plus qui véhiculeraient la création du Fanjakana Gasy. Acharnement Pour sa défense, Pety Rakotoniaina a démonté une à une ces accusations. « Je ne suis ni initiateur ni membre du Fanjakana gasy. Je n’ai jamais assisté à l’une des réunions des initiateurs de cette démarche et je n’ai jamais fait une déclaration dans ce sens », s’explique-t-il. La présidente du Tribunal a rappelé que le 10 octobre, il est intervenu dans le journal télévisé de la TV Plus et a donné un ultimatum de douze heures aux membres de la Haute cour constitutionnelle pour démissionner. Une accusation qu’il nie en bloc. « Nous avons donné une conférence de presse à Antaninandro, et un autre groupement en a fait une à Antaninarenina. Toutefois, la TV Plus a monté les deux conférences de presse en un seul élément. Ce n’est qu’après mon arrestation que j’ai découvert cela », a-t-il continué. Dans sa plaidoirie, les avocats de Pety Rakotoniaina dénoncent un acharnement à l’endroit de leur client. « En principe, l’Etat malgache dispose d’un service de renseignements généraux. Pourquoi ceux qui ont participé à la création du Fanjakana gasy n’ont jamais été inquiétés », demandent-ils. Pour soutenir leurs arguments, ils ont comparé ce qui s’est passé quelques mois avant l’arrestation de leur client. « Sur la place du 13 mai, il a été réclamé chaque jour la démission de Hery Rajaonarimampianina, ils ont porté un cercueil simulant la mort du régime. Alors pourquoi n’y a-t-il pas eu d’arrestation », poursuivent-ils. Arrêté le 16 octobre à Camp Robin sur la route de Fianarantsoa, Pety Rakoto­niaina est placé sous mandat de dépôt à Antanimora depuis cinq mois. Ses avocats ont demandé la liberté provisoire. Une requête refusée en attendant le verdict du 2 avril. L’audience s’est terminée à midi et demi.  
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