Médias - La fréquence de la station MBS cédée


La fréquence de la télévision MBS, aurait été cédée par l'OMERT à une autre entité. La société MBS, par ailleurs, aurait été dissoute, en février 2009. Nébuleux. Un simple accord politique pourrait ne pas suffire pour que la station « Malagasy broadcasting system » (MBS), recommence à émettre. Certaines indiscrétions indiquent, en effet, que ses fréquences auraient déjà été cédées à une autre entité. La société audiovisuelle, par ailleurs, devra encore, régler certaines obligations administratives comme « son existence ». Une source auprès du ministère de la Communi-cation a confié que « l'un des principaux points qui empêchent cette station MBS d'émettre à nouveau est que ses fréquences, du moins, celle de la télévision, ont été cédées par l'OMERT [Office malgache d'étude et de régulation des télécommunications] à une autre société ». Questionnée sur l'identité de l’acquéreur des fréquences du groupe audiovisuel de Marc Ravalomanana, ancien président, la source a indiqué ne pas se le rappeler. Comme l'ancien chef d'État l'a annoncé lors d'un reboisement du parti « Tiako i Madagasikara » (TIM), à Arivonimamo, le 11 mars, ses fidèles ont repris les manifestations hebdomadaires au Magro Behoririka, à partir de samedi dernier. La réouverture de la radiotélévision MBS étant le principal objet des revendications. À Arivonimamo, le résident de Faravohitra a soutenu que « la réouverture de la MBS est la condition de l'accord que j'ai passé avec le président Rajaonarimampianina, pour l'arrêt des manifestations au Magro [le 21 mars 2015] ». En marge de ce reboisement, le président national du parti TIM a, également, interpellé le Conseil d'État, auprès de qui une requête pour la réouverture de la MBS aurait été déposée, depuis l'année 2015. « Pourquoi le Conseil d'État met autant de temps pour juger le dossier   La démocratie est de plus en plus en danger. On interdit à la MBS d'émettre alors que plusieurs nouvelles stations proches du pouvoir émettent », a regretté l'ancien Président. Dissolution « Nous n'avons aucun moyen pour échanger avec nos partisans, aussi, serons-nous obligés de reprendre les manifestations du Magro Behoririka», a ajouté Marc Ravalomanana, à Arivonimamo. En vue des prochaines échéances électorales, avoir un relai médiatique audiovisuel serait un atout pour les ambitions présidentielles de l'ancien locataire d'Iavoloha. L'objectif des rendez-vous au Magro est donc, de faire pression sur le pouvoir afin qu'il accède à la reprise des affaires pour la station MBS. La cession de ses fréquences à autrui par l'ancienne entité de régulation des télécommunications qu'était l'OMERT risque, cependant, de compliquer la tâche des fidèles de Marc Ravalomanana. Contacté sur le sujet, un ancien responsable de l'OMERT n'a pas pu être joint. Les explications de la source auprès du ministère de la Communi-cation révèlent, du reste, que la MBS aurait de gros soucis sur le plan administratif et fiscal. « Comme argument, la MBS explique que la chute de Marc Ravalomanana, en mars 2009, l'a obligée à procéder à une mise en veille de ses activités et à envoyer en chômage technique les employés. Seulement, ion omet de dire que la société MBS a été dissoute, le 8 février 2008 et qu'un groupe dénommé Mada-audiovisuel a repris ses droits. Je ne sais pas, cependant, pour quelle raison, mais, les revendications de reprise d'activité, depuis l'année 2014, sont faites par la société MBS qui, légalement, n'existe plus », déclare la source avisée. À entendre la source contactée, « Malagasy broadcasting system », traine une autre casserole : « Elle a omis de payer taxes et dus à plusieurs entités ayant droit. Ces impayés remontent bien avant l'année 2009 ». Étant donné la complexité de l'affaire, il est probable qu'il faudra à Marc Ravalomanana et ses partisans, attendre le verdict du Conseil d'État pour être fixés sur leurs revendications. Garry Fabrice Ranaivoson
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