Transport commun - Les personnes à mobilité réduite en difficulté


Monter dans un véhicule de transport en commun n’est pas chose facile pour les personnes à mobilité réduite. « Je prends, en moyenne, une demi-heure pour monter dans un bus, dans un arrêt. Je peux rester bien plus longtemps, pendant les heures de pointe où les passagers affluent. Les transporteurs partent dès que leurs véhicules sont pleins, vous n’êtes pas leur priorité », regrette Tiana Rakotoson, une personne malvoyante. Ce dernier dépenserait, en moyenne, deux heures par jour, pour attendre un véhicule de transport en commun. « Une vraie perte de temps! », rajoute-t-il. Monter dans un bus pourrait, par ailleurs, être source d’accident pour des personnes en situation d’handicap. C’est le cas de Solofo Ranaivo, un homme avec un handicap au niveau des pieds, en 2018. Pendant qu’il s’est agrippé au receveur, qui lui a tendu son bras pour l’aider à monter dans le véhicule, le chauffeur a démarré le moteur et le receveur a lâché son bras. Il est tombé violemment sur la chaussée et a failli être fauché par une autre voiture. Monter dans un véhicule de transport en commun sera facilité pour les personnes à mobilité réduite. La Police nationale, l’Agence de transport terrestre, la commune urbaine d’Antananarivo, des coopératives de transport urbain ont convenu de travailler ensemble pour faciliter l’accessibilité des moyens de transport en commun, pour les personnes en situation de handicap. « Les receveurs vont aider les personnes à mobilité réduite de monter dans le véhicule. Les chauffeurs attendront qu’ils soient bien installés dans le véhicule, avant de monter. Les agents de circulation ne sanctionneront pas les transporteurs qui s’attardent dans les arrêts, en attendant des personnes à mobilité réduite », indique Sendra Rabendrainy, représentante des personnes en situation de handicap. Les personnes à mobilité réduite vont présenter une carte peinte en rouge aux transporteurs pour signaler leur présence dans l’arrêt. Elles peuvent porter plainte à la commune urbaine d’Antananarivo, si leurs droits de circuler sont bafoués. Ce projet est opérationnel pour les lignes 147, 146, 193, 178, en ce début.
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