Akoho nakà - Un coup de pouce aux entrepreneurs avicoles


Le président de la République a remis, hier, les chèques aux premiers entrepreneurs sélectionnés pour le projet Akoho Nakà dans le cadre du programme Fihariana.

Changer le mode de consommation des Malgaches. Voilà l’un des paris du président de la République à travers le projet Akoho Nakà avec pour objectif de booster la production avicole à Madagascar. «Nous ne mangeons du poulet que le dimanche», a fait remarquer Andry Rajoelina pour attirer l’attention sur la faiblesse de la consommation de cette viande dans le pays. La comparaison a été vite faite avec les quelque 25 kg de poulet par an par habitant qu’engloutissent les Mauriciens contre un peu plus de deux kilos pour les Malgaches. Pour le Président, il est clair que la marge de progression de l’activité est importante. Décelant le potentiel entrepreneurial du secteur, l’exécutif a décidé d’en faire l’une de ses priorités dans le programme Fihariana. Visant à promouvoir l’entrepreneuriat, le projet Akoho Nakà entend miser sur le cycle court de l’exploitation avicole pour séduire les entrepreneurs. L’idée est également de professionnaliser un secteur dynamique mais dominé par l’informel. Viande moins chère Les trente premiers entrepreneurs sélectionnés pour le projet Akoho Nakà ont été présentés hier à Iavoloha avec le financement qui leur a été accordé d’un total de 530 millions d’ariary, variant de 9 millions à 36 millions d’ariary. Ils sont issus des régions Analamanga, Boeny et Atsinana. Pour le lancement de l’exploitation, ils bénéficient d’un total de 40 000 pous­sins, d’aliments, d’un suivi vétérinaire et d’un appui technique de la part du partenaire du projet Farmshop. Les bénéficiaires ont été sélectionnés selon leurs prédispositions à mener à bien leur projets. «Ce sont, pour la plupart de petits exploitants qui justifient déjà une certaine expérience», explique-t-on au sein du programme Fihariana qui précise que l’exploitation doit compter au minimum 500 têtes. Ils auront dix-huit mois pour rembourser l’argent à un taux de 5%, les échéances étant fixées à chaque fin de cycle c’est-à-dire tous les soixante jours. D’après le directeur des opérations de Farmshop Pierre Raoelina Andriam­bololona, la prochaine étape est la constitution de coopératives d’éleveurs de poulet. «Le prix du poulet varie selon les saisons. L’idée est d’avoir une stabilisation des prix afin que les entrepreneurs puissent avoir une visibilité dans leurs activités», souligne-t-il en marge de la cérémonie en précisant que le poulet est la viande la moins chère sur le marché actuellement. Il a souligné que le poulet et les œufs étaient des sources de protéine intéressantes à exploiter à Madagascar.
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