Par Mbolatiana Raveloarimisa - Introduction à l’Astronomie


Nous allons, le temps d’un texto, nous évader dans les astres pour comprendre ce que nous sommes. Un drôle de voyage tout là-haut pour essayer de sonder ce qu’on est ici-bas. Très souvent, l’ambiguïté et la confusion entre astronomie et astrologie arrivent vite. Partons donc des définitions. L’Astronomie, est la science des astres, des corps célestes (y compris la Terre) et de la structure de l'univers. Elle étudie les positions relatives, les mouvements, la composition et l'évolution des astres. L’Astrologie, quant à elle, est qualifiée comme l’Art de déterminer le caractère et de prévoir la destinée humaine par l'étude de l'influence supposée des astres. C’est une discipline ayant pour objet l'étude des corrélations entre la configuration, la qualité propice ou néfaste du ciel géocentrique lors d'un événement terrestre, d'une part, et la nature, les développements de cet événement, d'autre part. D’une manière simpliste, l’astronomie serait un peu comme l’étude des composantes d’un médicament. L’astrologie est sa notice, le mode d’emploi pour guérir nos innombrables question­nements existentiels. L’astronomie est la science qui a pour objet la connaissance des astres et des lois qui règlent leurs mouvements. Quand elle est purement descriptive, l’astronomie prend le nom de « Uranographie » qui est la science de description du ciel ou de la Cosmographie. La Cosmographie du grec « kósmos » signifie « univers » et « gráphein» ou « écrire » est la science de la description de l’Univers. Les premières notions de l’astronomie sont, suivant certaines documentations occidentales, attribuées aux peuples de la Chaldée, une région située entre les cours inférieurs de l'Euphrate et du Tigre. Pour notre part, tous les peuples du monde ont eu chacun, suivant leurs civilisations, des notions d’astronomie. De l’orientation des pyramides d’Égypte et leurs zodiaques à l’orientation des maisons traditionnelles Malagasy et le fanandroana, les exemples sont nombreux. Il est très intéressant de comprendre l’astro­nomie de l’Égypte ancienne. Seulement, les informations qui sont arrivées à notre ère sont très limitées car elles ont été saccagées dans la Bibliothèque d’Alexandrie lors des guerres et conquêtes. L’astronomie avait un lien étroit avec le Nil. Elle avait une grande importance pour la civilisation égyptienne, tant du point de vue religieux que dans l’organisation de la vie de tous les jours, en particulier dans la mesure du temps. C’est grâce à l’astronomie égyptienne que l’année solaire compte 365 jours. À l’époque de l’Égypte ancienne, la crue du Nil se produisait tous les ans autour du 19 juillet. Comme elle allait fertiliser les terres et nourrir le peuple, l’observation des astres, et plus généralement du ciel nocturne, devint un élément essentiel de la civilisation égyptienne. En basant leur mesure du temps sur le mouvement apparent du Soleil, plutôt que sur les cycles de la Lune, les Égyptiens inventèrent le calendrier solaire. Comme le cycle de la Lune durait à peu près 30 jours et nuits, ils divisèrent l’année en 12 mois de 30 jours, chaque mois étant encore divisé en trois décades de 10 jours. Les Égyptiens inventèrent aussi le découpage du jour en 24 heures. Pour mieux se retrouver dans la voûte céleste et mesurer le passage du temps, ils découpèrent le ciel en petits groupes d’étoiles bien reconnaissables qui se levaient les uns après les autres au cours de la nuit. Pour Madagascar, il y a, par exemple, une expression malagasy Merina qui dit « Mahita volana alohan’ny biby » (qui voit la lune avant les animaux) une déformation de « Mahita volana alohan’i Habib » (qui voit la lune avant Habib). Habib étant un astrologue reconnu qui a été accepté comme roi de la peuplade d'Ambohidrabiby, un village de l'Imerina. L’expression se prononce face à des gens qui prétendent savoir tout avant tout le monde ! Car on avait croyance que Habib était celui qui savait tout avant tout le monde grâce aux astres.
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