SAVA - Le prix du riz revu à la baisse


Une réunion entre les opérateurs et les représentants du ministère du Commerce s’est tenue ce week-end à Sambava. Le riz était au centre des discussions.  Tenir compte des autres facteurs.  Un contexte quelque peu négligé dans le commerce du riz dans la région Sava et lequel a fait l’objet d’une réunion, plutôt tardive, à Sambava samedi. « Il fut un temps où le prix du kapoaka du riz importé atteignait les 1 000 ariary et que le riz local était hors de portée des ménages », raconte un habitant de Sambava. Ce prix exorbitant a été ressenti sur les étals de cette région Nord-est de l’île, durant les quatre derniers mois de 2017, au moment où les besoins ont augmenté de 100 000 tonnes de plus que le pays importe tous les ans.  « Le prix du riz n’est pas à la portée de tous et tous ne sont pas des opérateurs en vanille »,  rajoute Ramanantsiresy, commerçant à Sambava. « Le prix du transport des marchandises au départ de Toamasina vers Sambava, la dégringolade de la monnaie nationale ainsi que la disponibilité de la denrée ont été au centre des discussions avec les opérateurs importateurs, transporteurs, grossistes et détaillants », explique le ministre du Commerce et de la consommation, Nourdine Chabani, joint au téléphone à l’issue de la réunion. Si les pourparlers entre les protagonistes, tels qu’ils ont été rapportés, n’ont pas été des plus tendres, une solution a été néanmoins convenue.  « Le prix moyen actuel de 600 ariary le kapoaka du riz importé sera réduit de 100 ariary et donc ramené à 500 ariary », précise le ministre.  Vanilline Par la même occasion, une visite auprès des opérateurs de vanille a été une opportunité pour l’équipe du ministère du Commerce et de la consommation, de constater de visu les réalités autour des activités de la vanille. Un observateur constate que la filière n’est pas au plus top de sa forme.  « La vanille continue sa dégringolade avec un grand risque de perdre la qualité de la vanilline, dont le taux ne dépasse pas 1,6%. Un taux qui peut atteindre 2, 5% si le processus de traitement est bien suivi.  L’insécurité, les vols sur pied, la cueillette du produit encore immature, l’insertion des clous dans les tiges de vanille, n’ont pas encore disparu en amont et en aval de cette activité de commerce de la vanille », révèle Befeno, opérateur dans la filière. « Notre objectif consiste à garder et à augmenter le taux de vanilline car nos produits sont réputés en qualité et pas nécessairement en quantité », répond Nourdine Chabani. «  Nous intensifierons la partie sécurité pour ainsi réduire les vols sur pied ou la cueillette avant l’heure, et imposer aux opérateurs de respecter les neuf mois utiles à l’obtention d’un bon produit, ou encore l’interdiction du conditionnement sous vide en amont et en aval », ajoute-t-il. Les opérateurs possèdent des appareils permettant de détecter la présence de clous dans les tiges de vanille. On en compte dix pour une tonne en moyenne, nous rapporte-t-on. Mirana Ihariliva
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