Université Antsiranana - Quatorze émeutiers déférés au tribunal


Le campus de l’Université Nord d’Antsiranana a été de nouveau le théâtre de la manifestation estudiantine. Il était en ébullition pendant toute la nuit d’hier. C’est la première fois qu’une émeute s’est déroulée à l’université dans la nuit. Cette fois , il ne s’agissait pas de réclamation des bourses impayées ou de recrutement des normaliens, mais d’une manifestation pour démontrer leur mécontentement face à la coupure générale d’électricité d’ une trentaine de minutes dans la ville d’Antsiranana, qui a perturbé la distribution d’eau dans le campus au moment où les étudiants ont fait la queue devant un camion-citerne dans l’espoir d’obtenir leur part d’eau. Cette action a été initiée par la région Diana qui a négocié ce citerne appartenant à une société privée locale afin d’assurer provisoirement le ravitaillement en eau des quartiers peuplés dont l’Université d’Antsiranana , en attendant la réparation des dégâts causés par la forte tempête Eloïse dans la partie du bassin versant de Besokatra. Selon les explications, un groupe d’étudiants s’est tout de suite formé pour protester la situation. « Nous avons ras le bol de cette coupure incessante de l’eau et de l’électricité. Où sont les responsables ». C’était leur cri, raconte un élément de la gendarmerie nationale sur place. Démolition Ces étudiants ont pourchassé les éléments mixtes des forces de l’ordre qui ont patrouillé à l’intérieur du campus depuis la dernière manifestation des étudiants de l’ENSET qui s’est terminé par le saccage et pillage de la Vitrine Numérique. Cette fois-ci, la localité du CROU a été assiégée par les étudiants en furie. Ils ont détruit le bureau à 50% et ont brûlé les dossiers dans la cour du bâtiment. Ils ont également barricadé toutes les issues menant au campus et ont démoli des kiosques Orange money situés au bord de la route à l’entrée de l’université. Des étudiants incontrôlés ont résisté aux forces de l’ordre qui n’étaient même pas lourdement armés. D’autres ont jeté des pierres sur eux. Ces derniers étaient donc partis en retraite jusque dans la cour de l’atelier mécanique avant de réagir avec l’arrivée du renfort. Pour repousser ces émeutiers, les hommes en treillis, qui après avoir tiré un coup de sommation, ont lancé une trentaine des grenades lacrymogènes pour disperser les jeunes étudiants, mélangés avec d’autres émeutiers venant de l’extérieur. Les lancements et le cache -cache entre forces de l’ordre et les manifestants avaient duré jusqu’à 01h00. Ce fut la panique générale à l’université. Ils ont fini par les pourchasser dans leurs dortoirs d’où l’arrestation de ces quatorze manifestants.
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