Secteur halieutique - Une meilleure gouvernance réclamée


Crainte. Le groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevettes de Madagascar (GAPCM), avec le soutien du groupement des entreprises de Madagascar, vient de tirer la sonnette d’alarme sur la situation critique dans laquelle il exerce. Par voie de presse, ces professionnels tentent de mettre à jour les failles de la gouvernance sur le secteur halieutique. Notamment les risques d’embargo sur les produits malgaches sur le marché européen si les paramètres sanitaires halieutiques ne sont pas normés. « Certaines filières comme le crabe et l’aileron de requin, sous-déclarent de façon excessive la valeur de l’exportation de façon à échapper à un juste niveau de redevances (…) Par ailleurs il a été constaté que le montant annuel nécessaire au fonctionnement de l’Autorité Sanitaire Halieutique (ASH) de plus d’un milliard d’ariary n’est plus assuré (…) » annonce le GAPCM. Une façon pour ce groupement de suggérer aux autorités, d’autres façons de gérer leurs secteurs d’activité. Sur ce plan, ces professionnels proposent ainsi plusieurs axes d’amélioration, notamment sur le fait de conserver et appliquer le dispositif de gestion de la ressource crevettière en vigueur. Ou encore l’adoption, par l’Assemblée nationale, d'un plan de lutte contre la pêche illégale. Réformes D’un autre côté, l’amélioration de la gouvernance dans le secteur halieutique est effectivement en cours. « Le groupement, dans sa communication, fait référence au budget général notamment sur l’ASH. Cependant, c’est le projet Swiofish2 qui est chargé de ce volet. Avec les réformes en cours, il est envisagé que ce budget soit intégré dans celui de l’administration. Les risques d’embargo sont ainsi écartés sur ce point » rassure un responsable de la direction de la pêche. Les réformes du secteur, annoncées en conseil des ministres l’année dernière, prennent forme sur plusieurs axes dont le premier détail­lera l’amélioration et l’exploitation des ressources halieutiques en général. Le second principe exposera les activités mises en œuvre pour améliorer les revenus issus de la pêche et les stratégies de renforcement des suivis et des contrôles dans les zones de pêche du territoire malgache. Un autre point soulignera le développement du secteur dans toute l’île et l’extension ainsi que la mise en place d’infrastructures dédiées à la pêche.
Plus récente Plus ancienne