Anosibe - Un adjudant-chef brandit son arme dans un bar


Pagaille dans un bar, à Anosibe, hier. Un sous-officier supérieur de l’Armée a pointé son pistolet sur un responsable du bistrot en menaçant de lui tirer dessus. « Il porte le grade d’adjudant-chef et travaille à la primature, et comme garde du corps d’un ministre. Des mesures sont déjà prises contre lui », réagissent des supérieurs à l’État-major général. « Il a été ramené et retenu à la salle d’arrêt. Son arme a été réintégrée. Sa sanction disciplinaire sera tranchée dès demain (ndlr : ce jour) », expliquent fermement les mêmes interlocuteurs qui n’ont pas pu fournir davantage de détails sur les circonstances des faits. Interrogé, un officier à la compagnie de Tanà-Ville a indiqué que la gendarmerie n’a pas été saisie de l’enquête sur cette affaire. « Le mis en cause aurait, tout de suite, été récupéré par le corps auquel il appartient », suppose-t-il. La police travaillant dans ce secteur du cinquième arrondissement, n’a pas non plus reçu de détails sur ce qui s’est passé. « En fait, cet adjudant-chef était en civil. Il portait un tee-shirt rouge et un pantalon gris. Pour une raison encore indéterminée, il était apparemment hors de lui quand il a approché le barman au comptoir, en le tonnant deux fois et menaçant avec son arme. Puis, il est sorti lorsqu’il s’est rendu compte qu’il était filmé et que son supérieur lui a parlé. On a l’impression qu’il a déjà eu un verre dans le nez », peut-on visionner et entendre dans deux séquences publiées par un membre de la famille propriétaire du bar sur facebook. Ce témoin a failli, elle aussi, s’attirer les foudres de ce militaire en enregistrant avec son portable la scène. « Une poursuite judiciaire sera déclenchée si le barman porte plainte contre lui », d’après les explications des hauts responsables de l’Armée.
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