Justice - La poursuite d’anciens ministres annoncée


Jacques Randrianasolo vient d’annoncer des mesures strictes pour éradiquer la corrup­tion, dans le Menabe. Selon lui, la corruption est passible de lourdes sanctions. Fin de l’impunité. Tel est le propos de Jacques Randria­nasolo, garde des Sceaux, ministre de la Justice à Morondava. Lors de la cérémonie d’ouverture de l’antenne régionale du Bureau indépendant anti-corruption dans le Menabe, lundi, il a annoncé des mesures drastiques envers les délinquants. « Tous ceux qui sont impliqués dans des affaires de corruption doivent payer de leurs actes, y compris les hauts commis de l’État. Bientôt, les anciens ministres qui ont dilapidé les richesses nationales seront jugés », affirme-t-il. Depuis janvier, plusieurs dossiers qui ont défrayé les chroniques ont été soumis au Pôle anti-corruption. Toutefois, bénéficiant de l’immunité de privilège, les hauts commis de l’État n’ont pas été inquiétés. Ils attendent l’opérationnalité de la Haute cour de Justice. Tolérance zéro Avec la récente élection des représentants de l’Assemblée nationale, cette juridiction est opérationnelle. Ainsi, la procédure à la fois lourde et complexe peut commencer. « La Justice, la gendarmerie et la police nationale, le service des domaines, les douanes, toute l’administration est contaminée par le virus de la corruption. Madagascar a toutes les potentialités mais à cause de l’égoïsme et l’avidité de certains, la population reste pauvre », poursuit le ministre. La corruption constitue une épine dans les pieds des régimes successifs. Dès le début de son quinquennat, le président de la République Andry Rajoelina a annoncé la « tolérance zéro » et « des sanctions exemplaires » pour les acteurs de corruption. Il vise également une note de 50 sur 100 sur l’indice de perception de la corruption. Dans quelques semaines, Transparency international va sortir l’IPC 2019 permettant ainsi d’apprécier si les annonces ont été suivies d’actions.
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