Morondava - Un candidat à la mairie arrêté


Un des cinq candidats aux communales de la ville de Morondava a été arrêté samedi. Son équipe et lui auraient collecté des cartes d’électeurs. Une campagne mal finie. Alors que la propagande battait son plein en fin de semaine dernière et le weekend, dans la ville de Morondava, un des cinq candidats à la mairie s’est fait arrêter samedi. « Il aurait payé un groupe de personnes pour rassembler les cartes d’électeurs dans les dix-huit fokontany de Morondava. Il a réussi à en réunir en moyenne cent par quartier dont chaque propriétaire aurait perçu 5 000 ariary en plus d’une cuvette. Tout cela, c’est pour s’assurer que ces gens vont voter pour lui. Il comptait leur rendre les cartes la veille du scrutin (ndlr : ce jour) », selon les informations de la police nationale. Après avoir été informé de ce supposé procédé du candidat, l’organe mixte de conception (OMC) a ouvert une enquête. « Ce suspect a été interpellé. Il a, dans un premier temps, été amené à la Préfecture pour être mis en examen. Puis, il a été transféré à la Gendarmerie pour raison de sécurité. Il serait traduit au Parquet cet après-midi (ndlr : hier) », d’après les explications reçues au niveau du commissariat de la sécurité publique de Morondava. Indépendant « Pour l’instant, nous n’avons rien à dire à propos de cette affaire. Nous sommes vraiment au cœur de l’enquête. Il faut attendre sa clôture et on verra ce que nous pourrons vous communiquer », s’excuse la Gendarmerie du groupement de Menabe. Ce candidat était membre du parti de Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM), mais il se présente actuellement aux communales en tant qu’indépendant, si l’on s’en tient aux informations d’une journaliste locale. « À ce stade, il est toujours candidat. Si l’infraction qu’il a commise a un caractère pénal, c’est le Parquet du tribunal de première instance qui est compétent de décider sur son sort. Mais si elle prend un aspect électoral, il appartient au tribunal administratif de trancher », explique le rapporteur général de la commission électorale nationale indépendante (Ceni), Fano Rakoton­drazaka. « Les forces de l’ordre travaillent en permanence pour la sécurisation et la surveillance. En ce moment, tous les responsables et membres de la commission électorale sont déjà prêts pour assurer le déroulement de l’élection», souligne notre correspondante.
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