Librairie - La vente informelle de livres prend de l’ampleur


Les ventes en ligne de livres gagnent du terrain en cassant les prix. Mais cette approche initiée par des informels fait de l’ombre aux librairies formelles. Concurrence déloyale. Un responsable d’exploitation d’une librairie de la capitale souhaite attirer l’attention des autorités sur la prolifération des ventes informelles de livres. Le manque à gagner des librairies se fait de plus en plus sentir. « La situation est alarmante. De nombreuses annonces sont publiées sur les réseaux sociaux proposant des livres à des prix défiant toute concurrence. Et ce sont des structures informelles qui se trouvent derrière ces opérations. Tout le monde a droit au soleil, mais il faut prendre en compte que nous payons des taxes, nos employés, et d’autres charges qu’il faut amortir. Et on aimerait qu’on se soucie un peu de notre situation. Si les livres importés se trouvent sur le marché local, c’est qu’ils ont passé les douanes. Et je pense que c’est à ce niveau que les contrôles doivent être plus stricts », évoque Rija Rajoharison, responsable d’exploitation d’une librairie de la capitale. Le coût d’un produit a un grand impact sur la clientèle locale. Les acteurs informels offrent des tarifs attractifs pour des produits similaires. Et ceux du formel se sentent lésés face à cette concurrence déloyale. Par tous les moyens Les librairies proposent un large choix possible de livres neufs, avec une possibilité d’en commander si le produit ne se trouve pas dans leurs rayons. « Nous avons des clients fidèles. Des parents et des écoles viennent aussi pour des livres pédagogiques. Je constate que certaines écoles donnent une liste de livres à acheter aux parents. Certains produits n’existent plus sur le marché. Je leur conseille alors de venir se renseigner avant de dresser leur liste. On constate également l’arrivée des jeunes qui s’intéressent aux nouveautés ou aux œuvres dont les médias parlent. À chaque commande, nous proposons toujours le tarif le moins cher, en sachant que le budget que chaque personne alloue à un livre est relativement limité », confie le libraire. Les librairies essaient de s’en sortir par tous les moyens, entre les produits invendus des pays voisins, arrivant à Madagascar, la version en ligne de certaines œuvres, et la concurrence déloyale des informels.
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