Apatridie - Le droit à la nationalité discuté


La célébration au niveau national du cinquième anniversaire de la campagne #IBelong, ou Gasy Jiaby, s’est déroulée au restaurant La Promenade Mahajanga, mardi 19 novembre dernier. En 2014, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a lancé une campagne mondiale #IBelong pour dix ans afin d’éradiquer la question d’apatridie, c’est-à-dire celle concernant les personnes n’ayant pas de nationalité. Le Focus Development Association a rejoint cette initiative en novembre 2014 et a initié une campagne nationale dénommée « Gasy Jiaby », dans le cadre de l’initiative « Prévention et réduction de l’apatridie à Madagascar,» en appui au volet juridique, à savoir le plaidoyer pour la réforme du Code de la nationalité, une assistance légale aux apatrides. « L'apatridie est un vaste problème qui touche au moins dix millions de personnes dans le monde et plus de sept cent mille en Afrique. Elle est due à de nombreux facteurs résultant essentiellement à des lacunes dans la législation sur la nationalité et aux pratiques administratives, et aggravés par des circonstances telles que la migration. Madagascar présente aussi des cas d’apatridie», a mentionné le représentant de l’UNHCR. « Le droit à la nationalité est un droit fondamental dans la jouissance des autres droits dont l’accès à l’éducation, aux services de santé, aux services légaux, », a-t-il encore expliqué. La campagne #IBelong se trouve à mi-chemin, cette année. Et c’est dans cette optique que l’UNHCR a saisi cette opportunité pour évaluer les progrès et les réalisations. La rencontre de deux jours a permis de présenter les avancées de Madagascar par rapport à l’apatridie et les défis à relever. De même, l’objectif spécifique a été d’identifier les formes de collaboration avec les autorités locales de Mahajanga dans la mise en œuvre du Plan d’action national de prévention de réduction de l’apatridie. « Cette célébration était aussi l’occasion pour encourager les jeunes à s’engager dans la promotion et la protection des droits des apatrides », a souligné l’ambassadeur des apatrides à Madagascar. Des interlocuteurs issus du Bianco de Mahajanga et de l’Université locale, ainsi que de la communauté concernée par l’apatridie, dont celle Bohra, ont participé aux différentes discussions. Une séance de sensibilisation-débats avec une centaine de jeunes en vue de la promotion des droits humains a été également effectuée durant cette célébration. L’objectif consistait en l’engagement et la protection des droits des apatrides à Madagascar.
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