Docteur Julien Razafimahefa - « L’AVC touche plus de 50 % des hospitalisés »


Adopter un mode de vie sain permet d’éviter les facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral. • Qu’y-a-t-il à savoir sur l’accident vasculaire cérébral ou AVC ? - Il y a deux manifestations de l’AVC, le rétrécissement des vaisseaux sanguins et la rupture brusque de la circulation sanguine. Ces deux cas conduisent à une explosion des artères au niveau du cerveau. D’une part, dès qu’un vaisseau sanguin se rétrécit, il y a anormalité de la circulation sanguine conduisant à une agglutination du sang, et celle-ci finit par faire exploser le vaisseau sanguin. D’autre part, dès qu’un caillot se forme ou plus précisément dès que le sang se coagule dans une partie du cerveau, il y a interruption de la circulation normale du sang. • Dans quelle circonstance arrive-t-on à la qualification d’accident vasculaire cérébral ? - Ces deux manifestations de l’AVC conduisent soit à un coma, soit à une paralysie partielle du corps, soit à une difficulté de parler. Ce sont les vaisseaux sanguins du cerveau qui sont touchés et l’AVC s’extériorise par une hémorragie. Dès que l’état du patient présente ces cas-là, c’est que l’AVC l’affecte. Au niveau du Centre Hospitalier Universitaire Joseph Raseta Befelatanana, presque tous les malades internés, estimés à plus de 50 %, dans les différents services, sont victimes d’AVC, nonobstant qu’ils sont internés au service pneumologie, encologie ou autre. • Comment peut-on éviter un accident vasculaire cérébral alors ? - Ce n’est pas un problème qu’on peut éviter. Il y va du mode de vie car un mode de vie « sain » réduit le stress et l’augmentation de la pression artérielle. A partir de la quarantaine, hommes et femmes peuvent être touchés par l’AVC. Mais plutôt, il est plus commode de souligner que les personnes doivent être prudentes car elles s’exposent en permanence à un accident vasculaire cérébral, notamment les diabétiques, les personnes hypertendues, et les victimes antérieures d’AVC ainsi que les personnes âgées. L’accident vasculaire cérébral survient sans prévenir mais elle ne conduit pas obligatoirement à la mort. La meilleure prévention à adopter est de se faire examiner régulièrement par un médecin, faire de temps à autre un bilan médical, et contrôler sa tension. • Que peut-on espérer du traitement d’un AVC ? Il y a les médicaments à vie permettant de stabiliser l’état de santé du patient. L’accident vasculaire cérébral n’est pas une maladie incurable. C’est le vaisseau sanguin qui est irremplaçable. Même si une personne est atteinte d’un AVC, elle peut se rétablir si les soins sont faits à temps. Lorsque l’hospitalisation tarde, l’AVC est découvert tardivement. Or la décou­verte tardive de l’AVC conduit déjà à des lésions internes de l’organisme d’où affaiblissement du malade. L’AVC peut cependant se manifester à plusieurs reprises sur un individu. Le traitement consiste ainsi à réduire les facteurs de risque de l’AVC. L’établis­sement sanitaire, ici à Befelatanana, accueille les patients souffrant d’AVC. Propos recuiellis par Tsiory Fenosoa Ranjanirina
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