Manarintsoa Isotry - Un incendie détruit un trentaine de foyers


Un incendie géant a causé d’importants dégâts, samedi, à Manarintsoa Est, dans le quartier d’Isotry. Les habitants ont été saisis d’une grande agitation. Catastrophique. Un incendie a fait rage à Manarin­tsoa Est Isotry, samedi vers midi. L’imprudence avec un feu de cuisson abandonné à l’étage d’une maison en bois a causé le sinistre. « Les locataires ont vraiment un problème. Ils ont toujours laissé leur feu comme cela. Ils l’ont bien voulu. Cette fois et malgré l’embrasement, ils jouaient au loto et s’en moquaient comme de l’an quarante », martèle une mère de famille. Les responsables au fokontany sont toujours en train de recenser les sinistrés et d’évaluer les dégâts matériels. Un bilan non officiel fait état de soixante toits réduits en cendres. Aucun blessé ni mort ne sont à déplorer. Compliqué Les flammes se sont très vite propagées à cause du vent qui soufflait plus ou moins fort. La majorité des occupants étaient absents. Leurs habitations étaient en proie à la fournaise à leur retour. Se trouvant dans une confusion totale, certains se sont affairés à évacuer leurs biens, d’autres se sont servis des seaux, cuvettes et bidons pour puiser de l’eau d’immondices pour asperger les toits. D’autres foyers ont dû être démolis pour circonscrire le brasier. Selon le lieutenant-colonel Razafimanahaka, chef de corps des sapeurs-pompiers, des difficultés ont été rencontrées pendant leur opération. L’étroitesse des ruelles a rendu compliqué l’accès aux lieux du drame. Les soldats du feu ont dû laisser leurs camions à soixante mètres de la zone d’intervention. L’entassement de maisons lié au non-respect des normes de construction a également été évoqué par le lieutenant-colonel. Tout de même, d’autres cases ont été épargnées. Le feu a été maîtrisé à 13h52. Les secouristes ont pu procéder aux déblayages en milieu d’après-midi. « Nous étions dans notre commerce au moment des faits. Nous nous préparons pour le mariage de notre enfant, alors que tout est parti en fumée. Il n’y a plus rien, même une planche. Nous avons déjà distribué toutes les invitations, or tout l’argent dédié aux cérémonies a été brûlé. Je supplie aux dirigeants, aidez-nous », raconte une sinistrée qui pleurait à chaudes larmes. « J’ai tout perdu. Je n’ai plus qu’une carte d’identité nationale. Je suis vendeur et parcours la ville tous les jours. Je rentre à 13h où ma maison a déjà été ruinée », soupire un jeune homme. « On a volé mes télévisions et mon lecteur. Or, c’était tout ce que m’a laissé le feu », se plaint une mère de famille à propos des profiteurs.
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