Entreprises post-covid - La gestion des ressources humaines décortiquée


Le focus de la dernière édition du salon RSE de Madagascar a été axé sur le développement durable des entreprises. Incommensurable. C’est de cette manière que les représentants du secteur privé ont qualifié les impacts socio-économiques de la covid-19 par rapport à l’impact sanitaire même. Ce constat a été exposé par Thierry Rajaona, président du groupement des entreprises de Madagascar lors de l’ouverture de la dernière édition du salon Responsabi­lité sociétale des entreprises à Madagascar qui s’est déroulée exclusivement en ligne en fin de semaine. L’évènement qui en est à sa cinquième édition se concentre sur la thématique de l’importance de la RSE face à un défi collectif à l’instar du cas de covid-19. Malgré les conséquences socio-économiques d’envergure, les nouveaux modes de communication, de travail ou de vie ont tout de même eu des impacts positifs sur le plan environnemental. Ainsi, cette nouvelle façon de produire aura été le déclic, tant pour le secteur privé que pour les partenaires du public, de reformater le système de responsabilité sociétale des entreprises. « Le confinement a entraîné une nette amélioration de la qualité de l’air, aussi bien en zone urbaine que rurale et a également eu pour conséquence la réduction de la pollution sonore. Ceci est majoritairement dû à la forte réduction des flux aériens et routiers » argue le président du groupement des entreprises. Ainsi, selon ce responsable, la crise, principalement sanitaire, aura eu des impacts tant positifs que négatifs pour l’ensemble des secteurs d’activités. Réalité « Six mois plus tard, même si la crise n'est pas du tout terminée, de nombreux pays ont entamé leur retour à la «normale», bien qu’on ne sache pas encore avec certitude ce qu’est cette “nouvelle réalité. Nous avons voulu réfléchir à la manière dont la crise a remodelé la gestion des ressources humaines mais aussi et surtout sur le plan de la responsabilité sociétale des entreprises, les impacts environ­nementaux de cette dernière » explique d’emblée Ulrichiah Rabefitiavana, fondatrice du cabinet Ur-CSR, organisateur de l’évènement en ligne. La gestion des ressources humaines, largement impactée durant les périodes de confinement avec les emplois perdus, les vagues de chômage technique ont été mises en avant par le groupement des entreprises de Madagascar à travers l’intervention de son président. « Nous avions, en pleine période de confinement, lancé un cri d’alerte aux autorités par rapport à la prise en charge sociale de ces milliers de collaborateurs qui se sont retrouvés obligés de partir en chômage technique. Malheureusement nous n’avions pas eu gain de cause dans cette quête car il n’y eut que des initiatives en demi-mesure à l’image du système de prêt octroyé par la Cnaps » déplore Thierry Rajaona. La covid-19 aura ainsi permis de remettre en question les lacunes sur les systèmes de sécurité sociale existant à Madagascar.
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