La Banque mondiale appelle à la prudence budgétaire face à l’Exécutif qui clame son intention d’aller vite dans ses projets. La question du financement de l’émergence prônée par le régime se pose toujours, dix mois après la prestation de serment du président de la République. La note de conjoncture économique de la Banque Mondiale a d’ailleurs rappelé que le gouvernement doit répondre à une question cruciale : comment financer l’augmentation des investissements prioritaires et des dépenses sociales tout en préservant la viabilité budgétaire ? La Banque Mondiale a en effet souligné la nécessité de surveiller les risques budgétaires. Ces risques sont associés « aux perspectives d’augmentation des déficits publics dans un contexte de faible mobilisation des recettes intérieures, des passifs éventuels vis-à-vis des entreprises publiques et de la multiplication de projets de partenariat public-privé spontanés », souligne la note. La responsable des opérations de la Banque pour Madagascar Marie-Chantal Uwanyiligira a indiqué que même si la Banque peut paraitre moins ambitieuse dans ses propos, elle ne se dit pas contre l’accélération des dépenses publiques. D’après elle, il s’agit d’une étape nécessaire pour le progrès. Elle invite toutefois au réalisme évoquant la priorisation. Ralentissement Dans ce sens, elle a appelé à compléter les consultations le plus rapidement possible en ce qui concerne le plan émergence, soulignant au passage des points à affiner dans l’ébauche qu’a présenté le premier ministre il y a quelques semaines. « Nous continuons d’avoir des discussions pour qu’on puisse finaliser cela car la partie la plus crucial est la mise en œuvre. Le plus important c’est qu’on puisse se focaliser sur un certain nombre de secteurs avec des indicateurs clés et qu’on puisse réellement avancer et avoir quelques progrès », a-t-elle ajouté. En ce qui concerne la croissance, la Banque a souligné un ralentissement avec un taux qui devrait s’établir à 4,7% en 2019 après un plus haut depuis dix ans de 5,1% en 2018. D’après les explications, ce tassement de la croissance est l’effet conjugué d’une baisse de la demande extérieure et de la lenteur d’exécution des dépenses, conséquente au changement de gouvernement. Quoi qu’il en soit, la Banque se veut optimiste pour 2020 avec un taux de croissance de 5,3% porté par le rebond des investissements publics et privés.
La Banque mondiale appelle à la prudence budgétaire face à l’Exécutif qui clame son intention d’aller vite dans ses projets. La question du financement de l’émergence prônée par le régime se pose toujours, dix mois après la prestation de serment du président de la République. La note de conjoncture économique de la Banque Mondiale a d’ailleurs rappelé que le gouvernement doit répondre à une question cruciale : comment financer l’augmentation des investissements prioritaires et des dépenses sociales tout en préservant la viabilité budgétaire ? La Banque Mondiale a en effet souligné la nécessité de surveiller les risques budgétaires. Ces risques sont associés « aux perspectives d’augmentation des déficits publics dans un contexte de faible mobilisation des recettes intérieures, des passifs éventuels vis-à-vis des entreprises publiques et de la multiplication de projets de partenariat public-privé spontanés », souligne la note. La responsable des opérations de la Banque pour Madagascar Marie-Chantal Uwanyiligira a indiqué que même si la Banque peut paraitre moins ambitieuse dans ses propos, elle ne se dit pas contre l’accélération des dépenses publiques. D’après elle, il s’agit d’une étape nécessaire pour le progrès. Elle invite toutefois au réalisme évoquant la priorisation. Ralentissement Dans ce sens, elle a appelé à compléter les consultations le plus rapidement possible en ce qui concerne le plan émergence, soulignant au passage des points à affiner dans l’ébauche qu’a présenté le premier ministre il y a quelques semaines. « Nous continuons d’avoir des discussions pour qu’on puisse finaliser cela car la partie la plus crucial est la mise en œuvre. Le plus important c’est qu’on puisse se focaliser sur un certain nombre de secteurs avec des indicateurs clés et qu’on puisse réellement avancer et avoir quelques progrès », a-t-elle ajouté. En ce qui concerne la croissance, la Banque a souligné un ralentissement avec un taux qui devrait s’établir à 4,7% en 2019 après un plus haut depuis dix ans de 5,1% en 2018. D’après les explications, ce tassement de la croissance est l’effet conjugué d’une baisse de la demande extérieure et de la lenteur d’exécution des dépenses, conséquente au changement de gouvernement. Quoi qu’il en soit, la Banque se veut optimiste pour 2020 avec un taux de croissance de 5,3% porté par le rebond des investissements publics et privés.