Pays à faible revenu - Madagascar au premier rang en entrepreneuriat


C’est dans le cadre du rapport annuel sur les enjeux et défis de l’entrepreneuriat révélé hier que Madagascar se hisse au premier rang devançant d'autres pays à faible revenu, en termes de taux d’activité entrepreneuriale. La Grande Île surclasse le Maroc, l’Égypte, l’Inde et le Pakistan. Ils figurent parmi les cinquante pays dans le monde où est réalisée, chaque année, la plus grande enquête mondiale sur l’entrepreneuriat menée par le Global Entrepreneurship Monitor. Ce vaste réseau de chercheurs dispose d'une équipe dans chaque pays. La Professeure Claudine Ratsimbazafy est la dirigeante des représentants à Madagas­car. Lors de la présentation publique du rapport, hier, elle expose « Le taux d’activité entrepreneuriale à Madagascar est de 19,5%, plaçant le pays au huitième rang mondial mais premier parmi les pays à faible revenu. Cela signifie que Mada­gascar fait partie des pays dynamiques en termes de création d’entreprises. L’égalité homme femme reste acquise dans ce domaine. » Selon le rapport, le taux d’activité entrepreneuriale chez les femmes est de 19, 6 % et chez les hommes il équivaut à 19, 3%. À Madagascar, le montant investi par l’entrepreneur dans le lancement d’une startup ou entreprise en germination, est de 104 dollars, d’après le rapport. Il s’agit du montant minimal au monde. D’après la Professeure Claudine Ratsimbazafy, « Le montant maximal s’élevant à 21 000 dollars est enregistré en Corée du Sud. Une situation qui interpelle en sachant qu’il y a cinquante ans passés, ce pays a été au même niveau de développement que Madagascar. » Entrepreneuriat émergent Le taux d’activité entrepreneuriale figure parmi les thématiques centrales du rapport présenté hier et traitant des résultats d’enquêtes couvrant la période 2019-2020. Parmi les personnes enquêtées, 81, 1% affirment vouloir gagner la vie en entreprenant. Par rapport à la répartition des secteurs, le commerce de détail arrive en tête et intéresse 33, 9 % des entrepreneurs devant l’agriculture, la manufacture, les services professionnels, les exploitations minières, les services sociaux, les transports et les technologies. Selon Harimino Rakoto, directrice générale de l’Institut national des sciences comptables et de l’administration d’entreprises ou Inscae, « Les jeunes notamment les étudiants axent leurs idées d’entreprise autour du commerce. Pour les plus courageux, les revenus ainsi obtenus seront réinvestis dans une autre activité de longue portée, de nature durable et à forte valeur ajoutée. » À l’Inscae où on enseigne l’entrepreneuriat, le rapport d'hier résulte d’une étroite collaboration avec les experts de l’Instat ou Institut national de la statistique. Ces deux instituts publics collaborent dans la confection du rapport sur l’entrepreneuriat depuis trois années successives, avec le soutien de l’Université du Québec à Trois-Rivières au Canada.
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