Filière vanille - Les commandes piétinent


La rencontre entre les opérateurs de la vanille de Sava et le président de la République, Andry Rajoelina, en début de semaine a insisté sur la révision des prix. Il a été question des prix de référence minimum de la vanille à l’export, des prix d’achat de la vanille verte au niveau des planteurs ou encore les marges pour les intermédiaires et les autres maillons de la chaîne. Quatre représentants ont été entendus par le président en présence des ministres du Commerce et de l’Agriculture à Sambava, le 18 septembre dernier, lors de la tournée du Président Andry Rajoelina dans la région Sava. Le représentant des planteurs a rappelé le faible prix du kilo de la vanille verte qui est resté à la barre de 70 000 ariary cette année. Doute « Cultiver la vanille exige beaucoup d’investissement en amont pendant trois ans au minimum. La sécurisation des pieds de vanille dans les champs en attendant l’ouverture des campagnes en est un autre. Le mauvais état des routes depuis les diverses zones de plantation jusque chez des collecteurs ou préparateurs impacte sur les produits. Nous sommes trop tristes d’entendre qu’au bout de la chaîne, la vanille se vend à 250 dollars alors qu’on nous les achète à 40 000 ariary, maximum 70 000 ariary.» déplore un représentant des planteurs. Un préparateur-acheteur a plaidé la cause des planteurs en insistant sur le prix. «Est-il, s’il vous plaît, possible de réviser ce prix minimum à l’export de 960 000 ariary. Autrement, le prix d’achat minimum chez le planteur a dû être fixé à 100 000 ariary pour qu’il n’y ait pas trop d’écart entre le prix depuis le planteur jusqu’ au bout de la chaîne. » suggère-t-il. Le représentant des exportateurs se dit être prêt à respecter les 250 dollars de prix FOB minimum à l’export. « Seulement, il faut savoir qu’il existe plusieurs catégories de qualité de vanille. Si l’on prend ces 250 dollars pour le prix d’une basse ou d’une moyenne qualité, à combien devrait-on alors vendre la meilleure qualité ? Par ailleurs, 80% d’entre nous n’avons pas encore eu de commandes à cause de ce prix » apprend le représentant des exportateurs. Les importateurs de vanille à l’étranger douteraient de ce prix minimum, jugé flou vu l’incertitude sur la qualité de la vanille correspondante. Alors que la campagne d’exportation a débuté le 15 septembre dernier. Par ailleurs, les requêtes soulèvent l’importance de la mise en place d’une « école de la vanille » pour la professionnalisation de la filière.
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