Affaire 73,5 kilos d'Or - Le procès à Madagascar se tiendra coûte que coûte


Avant la fin de l’année. Sauf revirement, voilà l’échéance indiquée par Solofohery Razafindrakoto, procureur du second degré du Pôle anti-corruption (PAC), d’Antananarivo, pour le début du procès sur l’affaire des 73,5 kilos d’or saisis en Afrique du Sud, fin décembre 2020. “Il n’y a plus que quelques détails à peaufiner et le procès peut commencer”, indique le magistrat Razafindrakoto. A entendre le chef du ministère public de la plus haute instance du PAC d’Antananarivo, le procès sur cette affaire de trafic d’or, du côté malgache, se tiendra en présence ou en l’absence des principaux accusés. Ces derniers sont les trois ressortissants malgaches arrêtés à l’aéroport OR. Tambo de Johannesburg, avec la cargaison de métaux précieux qu’ils comptaient acheminer à Dubaï. Jusqu’ici, la demande d’extradition des trois individus en détention préventive en Afrique du Sud, formulée par la justice malgache auprès son homologue sud-africain reste sans réponse. Les 73,5 kilos d’or, qui sont les principales pièces à conviction de l'affaire, ne sont pas non plus entre les mains de la Justice malgache. Là aussi, les autorités sud-africaines opposent le silence à la demande de rapatriement des métaux précieux faite par Madagascar. En parallèle à la procédure judiciaire en cours au tribunal de première instance de Kempton Park, à Johannesburg, l’Etat malgache, lui aussi, a déposé une plainte au PAC d’Antananarivo. Le Pôle anticorruption sise aux 67 hectares a bouclé l’instruction du dossier en mars. Vingtquatre personnes sont sur le banc des accusés. Le PAC est ainsi décidé à tenir le procès sans attendre l’issue de la demande d’extradition des trois détenus en Afrique du Sud et celle du rapatriement de l’or. Le coup d’envoi dudit procès est, toutefois, suspendu à l’issue d’un pourvoi en cassation fait par un des avocats de la défense. Une action menée contre l'ordonnance de renvoi de l’instruction. C’est-à-dire l’acte qui constate l’achèvement de l’instruction d’un dossier et le renvoie devant l’instance chargée de le juger. Pour la partie malgache, l’affaire des 73,5 kilos d’or devrait alors être jugée par la Cour criminelle ordinaire du PAC d’Antananarivo, une fois l’issue du pourvoi en cassation connue. Sauf si la Cour de cassation casse l’ordonnance de renvoi. Là, il faudra reprendre l’instruction au début.
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