Insécurité - Une mafia derrière les dahalo ?


Les dahalo sévissent de nouveau dans le Sud. Ils sont lourdement armés. Une mafia serait derrière eux. Coïncidence fortuite ou réel défi lancé à l’encontre des forces de l’ordre ? On l’ignore, toujours est-il que les dahalo ont choisi l’inauguration de la base opérationnelle d’Iakora pour frapper un grand coup à Midongy du Sud. Une offensive ponctuée par un lourd bilan avec dix-sept civils et deux militaires tués. Trois cents bœufs ont été en outre volés par les malaso. Une réponse du berger à la bergère à la déclaration du président de la République Andry Rajoelina à Iakora lors de l’inauguration de la base d’Iakora. « Désormais la peur va changer de camp. Les dahalo vont trembler » a-t-il lancé. Une détermination pour mettre fin une bonne fois pour toutes au phénomène dahalo qui n’a que trop duré. Et oui, c’est depuis la Transition que la lutte contre les dahalo constitue la priorité du président de la République. Andry Rajoelina avait fait le deplacement dans les zones rouges à plusieurs reprises. Des expéditions punitives avaient été organisées à l’époque soldées par l’arrestation de Tokanono, la sorcière des dahalo incarcérée à Antanimora. En revanche le chef présumé des dahalo Remenabila reste introuvable jusqu’à présent. Entre 2014-2018, les dahalo se sont assagis en rendant les armes et devenant des dahalo niova fo (repentis). Un grand rassemblement avait eu lieu avec une armée de dahalo qui abandonnait leur pratique néfaste. Un arsenal Les dahalo sont bien équipés et lourdement armés. C’est ainsi qu’ils osent tenir tête aux forces de l’ordre. Il est vrai qu’ils ont l’avantage de connaître le terrain et d’avoir un effectif supérieur à celui des forces de l’ordre. Mais ce qui intrigue c’est l’origine des armes de guerre utilisées par les dahalo. C’est tout un arsenal de guerre. « Il est évident qu’il y a une puissance qui finance les dahalo. On ne peut pas armer plusieurs centaines de personnes sans un soutien financier » témoigne un natif du Sud de passage dans la capitale. Des ressortissants étrangers travaillent avec eux. Vrai ou faux, le fait est que les dahalo sont très sûrs de leur puissance de frappe. Ce qui est certain c’est que le général Richard Ravalomanana avait également mis le doigt dans l’œil en accusant ouvertement certains députés de complicité avec les dahalo l’année dernière. Une révélation faite durant la session parlementaire. Durant l’administration Rajaonarimampianina, certains députés du Sud avaient fait l’objet de perquisition. Quelques objets compromettants ont été découverts par les forces de l’ordre. Ce n’est donc pas une affabulation. Il y a bel et bien des gros bonnets nationaux ou internationaux derrière les dahalo. A Midongy du Sud, les combats continuent (voir article par ailleurs). Les forces de l’ordre ont marqué des points mais la guerre est loin d’être gagnée. Le ministre de la Défense, le général Richard Rakotonirina a été catégorique et hier à Fianarantsoa rendant hommage aux deux militaires tués. « Nous allons les exterminer tous. La mission ne se terminera que lorsque tous les dahalo seront éliminés » a-t-il déclaré. Leur soutien avec. [caption id="attachment_121666" align="aligncenter" width="710"] En 2016, les dahalo s’étaient rendus aux autorités.[/caption]
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