Fête nationale - Un défilé militaire à huis clos à Analakely


Situation sanitaire oblige, la fête nationale sera marquée de manière symbolique. Le défilé militaire, notamment, se tiendra sur l’avenue de l’indépendance, mais à huis clos. Nous allons miser sur l’audiovisuel. C’est ainsi qu’un membre du comité d’organisation résume ce qui devrait être le visage des festivités du 60e anniversaire du retour à l’indépendance. L’exemple le plus significatif sera le défilé militaire. Bien qu’elle se tiendra sur l’avenue de l’indépendance à Analakely, la parade sera, sauf changement, « symbolique et à huis clos ». Dans une interview publiée, le 18 mai, le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, a déclaré que « l’organisation des festivités [du 60e anniversaire du retour à l’indépendance] sera calibrée en fonction du contexte, sous l’égi­de du président de la République, chef suprême des armées ». Le 26 juin, marquera aussi, le 60e anniversaire de l’armée. Il faudra composer avec la situation sanitaire, pourtant. L’idée d’une célébration grandiose de la fête nationale, cette année, est douchée par la pandémie du coronavirus. Déjà, les organisateurs se sont résignés à écarter des plans sur le stade de Mahamasina. Les travaux ne seront pas prêts à temps. « Nous sommes encore dans un état d’urgence sanitaire. Même si la situation s’améliore, le risque ne sera pas totalement écarté d’ici le 26 juin. Les autorités ne prendront pas le risque d’organiser des attroupements de foule dans de telles conditions », argue le membre du comité d’organisation. « À l’instar de ce qui a été fait dans d’autres pays, le défilé militaire sera symbolique », ajoute la source. La célébration du 75e anniversaire de la fin de la 2e Guerre mondiale, par exemple, a été célébrée à huis clos et avec des effectifs réduits, dans plusieurs pays. Dans d’autres, les cérémonies prévues ont été annulées. Effectifs réduits Selon les informations, le nombre d’éléments qui prendront part au défilé militaire à Analakely sera réduit autant que possible. Pareil­lement, l’effectif des invités à la parade militaire sera revu à la baisse. « Nous sommes en train de faire la liste des invités. Nous allons ensuite, en faire part à la présidence de la République, pour validation », ajoute une autre source contactée. Une question s’impose toutefois. Comment organiser une cérémonie à huis clos et éviter des attroupements de badauds, en plein centre ville d’Antananarivo ? Outre le bouclage du secteur, « nous allons surtout renforcer les opérations de commu­nication », indique une des sources contactées. Pour éviter tout attroupement, le traditionnel spectacle pyrotechnique dans la soirée du 25 juin, sur le lac Anosy, est fortement remis en question. Comme annoncé en attaque de l’article, les organisateurs comptent miser sur des programmations audiovisuelles. Ces programmations audiovisuelles spéciales, pour le 60e anniversaire du retour à l’indépendance, sont censées compenser l’absence des festivités publiques. Ces émissions seraient en phase de conception. Bien que le chantier du Rova d’Antana­narivo soit annoncé comme devant être prêt à temps, « il n’est pas encore certain qu’il y aura une inauguration en grande pompe en raison de la situation sanitaire toujours », confie une des sources. Pour souligner le prestige de l’événement, il a été annoncé un temps, qu’Emmanuel Macron, président français, serait le principal invité d’honneur de la fête nationale. La tension diplomatique latente à cause du dossier îles éparses devrait compliquer la donne. À cela s’ajoutent les affres de la pandémie. L’État songerait, aussi, à inviter des chefs d’État africains. Seulement, la conjoncture sanitaire risque de contrecarrer les plans étatiques.
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