Fonction publique - Rajoelina annonce une hausse de salaire


Le président de la République annonce une hausse prochaine du salaire des fonctionnaires. Il compte réunir les partenaires sociaux, cette semaine, pour le cas des salariés du secteur privé. Enfin! Une réaction de certains agents de la fonction publique sur les réseaux sociaux et dans des échanges en messages privés. Des réactions qui font suite à l’annonce de Andry Rajoelina, président de la République, hier, de la hausse du salaire des fonctionnaires. La dernière hausse a été en 2019. Cette hausse des salaires, «pour faire face à la hausse du coût de la vie», qui résulte de la guerre en Ukraine, notamment, est l’une des principales annonces faite par le Chef de l’État durant son discours au palais d’État d’Iavoloha. Une mesure d’accompagnement en vue de la hausse du prix du carburant, surtout. Il a été affirmatif concernant la révision à la hausse pour la paie des fonctionnaires. Selon ses dires, il fera officiellement part du taux de cette hausse dans quelques jours. Le temps de réunir les partenaires sociaux afin de discuter du cas des salariés du secteur privé. Selon les dires du président de la République, hier, cette rencontre avec le secteur privé se tiendra dès cette semaine. Les déclarations présidentielles d’hier étonnent les partenaires sociaux dans le secteur privé. Ceci, puisque ces derniers ont déjà acté un accord sur une hausse des salaires. Une hausse qui devait être appliquée dès le 1er avril, selon Rémi Henry Boutoudi, secrétaire général de la SEKRIMA ou la Confédération chrétienne des syndicats malgaches. Seulement, l’Exécutif n’a pas adopté le décret y afférent, jusqu’ici. «Il est inhabituel que l'État tarde à formaliser les accords du comité consultatif du secteur privé sur la hausse des salaires. Nous nous demandons ce qui se trame. Une baisse du taux convenu n’est pas envisageable. Une hausse est peu probable non plus étant donné que l’accord a été acquis après d’âpres négociations avec le patronat», déclare le secrétaire général du SEKRIMA. Joie mesurée Selon lui, le fait que l’État n’ait pas encore décidé sur la hausse du salaire des fonctionnaires pourrait être la raison de cette mise en stand-by. Les partenaires sociaux dans le secteur privé se sont accordés sur une hausse de 9,9% des salaires. Pour l’heure, le taux que l’État prévoit pour la hausse de la paie des fonctionnaires n’est pas indiqué. La loi de finances est muette sur le sujet. Il n’y est indiqué qu’une hausse de la masse salariale, en raison de quelques milliers de nouveaux fonctionnaires à recruter, notamment, dans les domaines de l’éducation, la santé publique, ainsi que de la défense et la sécurité. Selon les informations, un projet de loi de finances rectificative (LFR), devrait être présenté à la prochaine session ordinaire du Parlemen t. L’annonce que fera prochainement le locataire d’Iavoloha devrait donc être traduite en ligne de crédit dans le texte budgétaire révisé. Une rencontre préalable avec les partenaires sociaux du secteur privé pourrait être dans le but d’aligner la hausse du salaire des fonctionnaires et des salariés du privé. «Cette hausse de 9,9% est le maximum que les employeurs peuvent faire étant donné la conjoncture de crise où nous sommes encore. Il a été validé par le comité consultatif. L’État en a déjà été informé. Nous nous étonnons de cette intention du président de la République de rencontrer les partenaires sociaux (...)», réagit Hery Lanto Rakotoarisoa, président du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP). Il ajoute qu'une éventuelle révision à la hausse de ce taux de 9,9%, devrait être accompagnée d’une compensation pour les entreprises. Rivo Rakotondrasanjy, président du Groupement des entrepreneurs malgaches ou FIVMPAMA, quant à lui avance que pour résoudre l’équation imposée par la conjoncture actuelle, «il faut renforcer le pouvoir d’achat». Selon ses dires, il compte profiter de la rencontre avec le Chef de l’État pour faire part de sa solution. En face, les quelques agents de la fonction publique contactés ont une joie mesurée face à l’annonce de Andry Rajoelina, hier. Ils attendent de savoir «s’il s’agira d’une hausse conséquente ou symbolique». Ces fonctionnaires contactés appréhendent que cette hausse «ne soit qu’un ajustement pour compenser l’inflation». La prévision de l’inflation est de 6,8%. Un chiffre qui pourrait être révisé dans le projet de LFR. D’autres courants affirment leur inquiétude sur l’attitude du marché face à cette hausse des salaires et craignent que les marchands le répercutent sur les prix. Il y a, toutefois, le plafonnement des prix des Produits de première nécessité (PPN), qui est déjà en vigueur. Seulement, actuellement, les prix des produits non soumis au plafonnement sont en train de s’envoler.
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