Anosiala - Un cimetière pour cinq cent morts


« On pourra construire jusqu’à cinq cent tombes dans ce cimetière qui mesure près de 5 000 m2, selon les techniciens qui effectuent les travaux d’aménagement », indique le maire de la commune d’Ano­siala, Olivier Efaharintsoa Randriamihaja, samedi. Le Fasan’ny Firaisampo à Anosiala, dans le district d’Ambohidratrimo a été construit pour inhumer les victimes du coronavirus. Une initiative qui a créé des bruits. « L’État envisage-t-il une hécatombe, comme au Brésil ou en Inde, avec ce cimetière pour les victimes du coronavirus? », s’interrogent plusieurs personnes. « L’État se prépare à tout », a indiqué le gouverneur de la région d’Anala­manga, Hery Rasoamaromaka. Pendant la saison hivernale, les nouvelles contaminations et les décès peuvent encore augmenter. C’est une période propice à la propagation des maladies virales. Le pic de l’épidémie de coronavirus a été atteint, d’ailleurs, pendant l’hiver, en 2020. Le gouverneur de la région d’Analamanga a tenu à préciser que les Fasan’ny Firaisam-po n’accueilleront pas que les personnes décédées du coronavirus. « Aucun corps ne pourra être transporté en dehors de la région d’Anala­manga, en ce moment. De ce fait, les individus qui ne sont pas victimes du coronavirus, originaires des autres régions, pourront être enterrés dans les Fasan’ny Firaisam-po », rajoute-t-il. Gratuit Il ne s’agit pas d’une fosse commune, chaque corps aura sa propre tombe. Les familles pourront récupérer le corps, plus tard. Pour ce qui est du souci des habitants environnants, sur les risques de propagation du virus, le secrétaire général de la région d’Analamanga, Vincent Ravomanana, rassure que ce risque est écarté. « Le corps sera désinfecté à l’hôpital. Il sera enseveli sous terre », lance la source. Pour les procédures de demande d’enterrement, elles seront simplifiées, selon Hery Rasoamaromaka. L’enterrement serait gratuit dans les Fasan’ny Firaisampo. Ce cimetière à Anosiala n’est pas encore opérationnel. Les travaux d’aménagement sont en cours, comme la réhabilitation de la route qui mène vers le cimetière, la construction des tombes et la construction de la clôture. Un autre Fasan’ny Firaisam-po sera construit à Tsiafahy.
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