Violence basée sur le genre - Une chaîne spéciale de lutte en vue


L’élaboration des lois sur la violence basée sur le genre a été priorisée par la Première Dame Mialy Rajoelina en tant qu’ambassadrice de l’UNFPA. Une chaîne spéciale de juridiction jugera les cas de violences basées sur le genre. La campagne de sensibilisation sur les violences basées sur le genre et le mariage précoce débutera par cette initiative. Cette information découle du lancement de cette campagne guidée par Mialy Rajoelina en tant qu’ambassadrice des Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA) à Madagascar et fondatrice de l’association Fitia, hier au CCI Ivato. Cette chaîne spéciale de lutte contre la violence basée sur le genre comportera trente quatre magistrats. Toutes les instances du Tribunal dont le tribunal de première instance, la Cour d’appel, la Cour de cassation ainsi que les Chambres de détention préventive travailleront pour ce volet. Des nouvelles lois seront proposées dans le cadre de la lutte contre la violence basée sur le genre. « La proposition de la nouvelle loi spécialement pour les cas de violences basés sur le genre a été soumise au ministère de la Justice actuellement. Il doit passer sous l’œil de la Com­mission de réforme du système pénal car il existe des conditions pénales. Puis la loi sera adoptée par l’instance d’adoption qui est un des membres de cette commission. Plusieurs points qui n’ont pas été discutés depuis longtemps vont apparaître dans cette loi comme la mesure de prévention et la mesure de prise en charge des victimes. Des violences qui n’ont pas été décrites dans la loi précédente comme la violence basée sur le genre au niveau économique seront également évoquées. Comme exemple : les hommes qui interdisent leurs femmes de travailler, seront punis par la loi. Le fait d’interdire de travailler n’aide pas au développement », explique Salohy Randria­narisoa, directeur général des affaires judiciaires des études et des reformes auprès du ministère de la Justice. Cette chaîne spéciale de lutte commencera à Antananarivo puis dans les autres régions. Le ministère de la Sécurité Publique se joint également à cette lutte. Interministériel La brigade féminine de proximité soutiendra les personnes victimes dans la réception des doléances, l’accueil, l’écoute, la recherche des auteurs jusqu’à la transmission de l’affaire au parquet. 30% des femmes Malgaches subissent la violence basée sur le genre selon l’enquête de l’UNFPA en 2018. Seuls 60% des femmes ou des hommes victimes de la violence basée sur le genre osent dénoncer auprès des responsables. Depuis le début de cette année, onze plaintes ont été reçues auprès de la Police des Mœurs. Car ce ne sont pas seulement les femmes qui pourraient subir la violence mais les hommes également. Le ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme a rappelé tous les droits et travaillera dans le cadre de la prise en charge des victimes médicalement et moralement.  
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