Des personnes rentrées d’Europe et des îles voisines, sont interceptées dans la région Sava. Elles se sont échappées de la mise en quarantaine à Antananarivo. Une femme qui revient d’un pays touché par le coronavirus, a été interceptée dans un hôtel de Vohémar, hier. Les autorités sanitaires du district, accompagnées d’éléments des forces de l’ordre, sont descendues dans cet hôtel, dès la première heure, pour constater son état de santé. Elle est susceptible de porter le coronavirus pour avoir séjourné dans un pays où cette maladie sévit. « Elle ne présente aucun signe de la maladie. Mais on lui a fait faire une lettre d’engagement, l’obligeant à ne pas sortir de sa chambre pendant quatorze jours et à ne pas entrer en contact avec quiconque», rassure une source à Vohémar. Elle aurait débarqué à l’aéroport international d’Ivato, la semaine dernière et serait arrivée dans l’hôtel, dans la nuit de mardi. Normalement, elle aurait dû être en quarantaine à Antananarivo, comme tous les passagers arrivés à Ivato, depuis le 15 mars. Elle aurait trouvé le moyen de s'échapper de ce dispositif de confinement. Dix autres personnes qui reviennent de France et de Maurice, se trouvent dans la région de Sava, actuellement, et sont en quarantaine à leur domicile. Sept à Antalaha, trois à Sambava, et la onzième interceptée à Vohémar, selon des sources locales. Elles seraient arrivées à Antananarivo dans la semaine du 16 mars et se seraient toutes échappées de ce dispositif de confinement. Dénoncées par les voisins Ce sont leurs voisins et la communauté du Nord-Est qui ont alerté les autorités régionales de Sava, de leur présence. « Nous nous demandons comment ces personnes sont arrivées jusqu’ici. Elles devraient être en quarantaine à Antananarivo », confie une source. Pour arriver jusque dans la région Sava, elles sont certainement entrées en contact avec des proches. Selon les instructions de l’État, le confinement à Antananarivo est sollicité, « pour faciliter le suivi». Les autorités sanitaires dans la région de Sava ne disposent pas de moyens pour confirmer si ces individus sont porteurs du virus, ou non. «Nous devrons faire le test de diagnostic, pour confirmer si ce sont des cas positifs ou des cas négatifs. Mais avec la suspension du vol qui relie Sava à Antananarivo, il est impossible d’envoyer les prélèvements à l’Institut Pasteur de Madagascar. Ces personnes restent des cas suspects. Nous nous basons sur le nombre de jours et l’évolution de leur état de santé», rapporte une source. En France, en Italie, en Espagne, le fait d’avoir négligé le dispositif de confinement a coûté la vie de plusieurs milliers de personnes. Dix-neuf mille personnes ont succombé au coronavirus dans le monde, depuis le mois de décembre, dont la plupart en Europe.
Des personnes rentrées d’Europe et des îles voisines, sont interceptées dans la région Sava. Elles se sont échappées de la mise en quarantaine à Antananarivo. Une femme qui revient d’un pays touché par le coronavirus, a été interceptée dans un hôtel de Vohémar, hier. Les autorités sanitaires du district, accompagnées d’éléments des forces de l’ordre, sont descendues dans cet hôtel, dès la première heure, pour constater son état de santé. Elle est susceptible de porter le coronavirus pour avoir séjourné dans un pays où cette maladie sévit. « Elle ne présente aucun signe de la maladie. Mais on lui a fait faire une lettre d’engagement, l’obligeant à ne pas sortir de sa chambre pendant quatorze jours et à ne pas entrer en contact avec quiconque», rassure une source à Vohémar. Elle aurait débarqué à l’aéroport international d’Ivato, la semaine dernière et serait arrivée dans l’hôtel, dans la nuit de mardi. Normalement, elle aurait dû être en quarantaine à Antananarivo, comme tous les passagers arrivés à Ivato, depuis le 15 mars. Elle aurait trouvé le moyen de s'échapper de ce dispositif de confinement. Dix autres personnes qui reviennent de France et de Maurice, se trouvent dans la région de Sava, actuellement, et sont en quarantaine à leur domicile. Sept à Antalaha, trois à Sambava, et la onzième interceptée à Vohémar, selon des sources locales. Elles seraient arrivées à Antananarivo dans la semaine du 16 mars et se seraient toutes échappées de ce dispositif de confinement. Dénoncées par les voisins Ce sont leurs voisins et la communauté du Nord-Est qui ont alerté les autorités régionales de Sava, de leur présence. « Nous nous demandons comment ces personnes sont arrivées jusqu’ici. Elles devraient être en quarantaine à Antananarivo », confie une source. Pour arriver jusque dans la région Sava, elles sont certainement entrées en contact avec des proches. Selon les instructions de l’État, le confinement à Antananarivo est sollicité, « pour faciliter le suivi». Les autorités sanitaires dans la région de Sava ne disposent pas de moyens pour confirmer si ces individus sont porteurs du virus, ou non. «Nous devrons faire le test de diagnostic, pour confirmer si ce sont des cas positifs ou des cas négatifs. Mais avec la suspension du vol qui relie Sava à Antananarivo, il est impossible d’envoyer les prélèvements à l’Institut Pasteur de Madagascar. Ces personnes restent des cas suspects. Nous nous basons sur le nombre de jours et l’évolution de leur état de santé», rapporte une source. En France, en Italie, en Espagne, le fait d’avoir négligé le dispositif de confinement a coûté la vie de plusieurs milliers de personnes. Dix-neuf mille personnes ont succombé au coronavirus dans le monde, depuis le mois de décembre, dont la plupart en Europe.