Prévention - La chloroquine s’arrache


Des informations circulent sur la prise de chloroquine à titre préventif dans le pays, à l’heure actuelle. La vente de ce médicament se voit partout et une plaquette s’achète parfois à 2 500 ariary. Sur les réseaux sociaux, le prix de la même plaquette peut atteindre parfois 5 000 y compris celui de la livraison, comme tout autre produit écoulé en ligne. Certains vendeurs conseillent même la prise de trois cachets pour une semaine. Il est étonnant que l’on n’en trouve que dans quelques pharmacies dans la capitale, selon une source interrogée par une collègue. « Dans la plupart des cas, la chloroquine n’est plus utilisée pour traiter le paludisme. En revanche, elle est prescrite pour traiter d’autres maladies», indique cette source. Un pharmacien de la capitale a expliqué que ce médicament est interdit et qu’il ne le vend plus que sur ordonnance d’un médecin. La Pr Vololotiana Hanta Marie Danielle, Doyen de la faculté de Médecine à l’université d’Antananarivo et responsable de la communication au Centre opérationnel de commandement Covid-19, jointe au téléphone hier, a souligné le danger que représente l’automédication, surtout en ce moment. « La prise de chloroquine ou autre médicament à titre préventif et sans l’avis d’un médecin, est très dangereuse et déconseillée », martèle-t-elle. À l’heure actuelle, le traitement de la maladie, notamment pour les cas confirmés, se fait lorsque les symptômes du coronavirus se manifestent. « Le traitement est symptomatique et seul le médecin traitant peut recommander les médicaments  à administrer aux malades », indique-t-elle.
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