État d'urgence sanitaire - Mahajanga vit au ralenti


Les contrôles des prix se poursuivent dans la cité des Fleurs. De nombreuses irrégularités ont été ainsi constatées. DEPUIS l’application des différentes mesures de restriction sur l’état d’urgence sanitaire à Madagascar, la vie tourne au ralenti à Mahajanga. Les activités commerciales continuent, mais une baisse des recettes est constatée. L’horaire d’ouverture des principaux marchés a subi une modification depuis lundi. Ils ouvrent à 5 heures et doivent fermer à 17 heures. Concernant le contrôle des prix effectué par les responsables, des descentes inopinées dans les principaux marchés et magasins de gros s’effectuent, depuis lundi. Le directeur de cabinet représentant la région Boeny, Todivelo Cyrille, les représentants de la direction régionale du Commerce et de l’artisanat, dirigée par Lambo Mbolanirina Nadia, et ceux de la direction régionale de l’Industrie, accompagnés des forces de l’ordre ont notamment inspecté les magasins de gros à Mahajanga-be, et Tanambao-Sotema. Un stock de cent cinquante kilos de riz a été ainsi saisi au bazar de Tanambao-Sotema. L’activité commerciale inscrite dans l’autorisation et les marchandises détenues par le grossiste ne correspondent pas à son statut car alors il pratique une activité de détaillant. De plus, le camion qui transportait les marchandises, n’a pas d’autorisation. L’interpellé a été convoqué par la Police économique. Statut confondu Cette crise sanitaire est aussi l’occasion pour des spéculateurs de faire des bénéfices sur le dos des consommateurs. Une pharmacie a été interpelée pour vente de cache-poussière illégale au lieu de cache bouche ou masque. Et ce, au prix de 4 000 ariary contre 1 500 ariary le prix normal dans une quincaillerie. Les achats de masque, d’alcool, de vitamine C et de paracétamol se voient encore dans les pharmacies. À propos du confinement, des gens réticents persistent à sortir après le début du couvre-feu dans la ville, à 20 heures. Et ce, malgré les rappels à l’ordre des autorités. Des bars ont été sommés de fermer dans différents quartiers. La vente est autorisée, mais la consommation sur place est interdite. Du coup, des tenanciers de bar reçoivent des clients à l’insu des autorités. La beuverie se poursuit de plus bel et l’interdiction de rassemblement n’est pas du tout respectée. Pour leur part, les lecteurs assidus regrettent que, vu les mesures prises concernant le transport terrestre, notamment sur la Nationale n°4, les journaux n’arrivent plus à Mahajanga depuis mardi.
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