Rapatriement - Une délégation en mission au Koweït


Le rapatriement des femmes maltraitées à Koweït se déroulera bientôt. Une délégation est envoyée par le président de la République, Andry Rajoelina. Une délégation composée des représentants de la Prési-dence, de la primature, du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Fonction Publique est arrivée hier en terre koweïtienne, selon un communiqué de la Présidence. Elle a pour mission de trouver une entente avec le gouvernement de ce pays sur les conditions de vie des femmes qui y travaillent. « Cette délégation arrangera le rapatriement des femmes maltraitées et les conditions de celles qui restent pour leur travail afin d’éviter tout dommage potentiel. Cette délégation rencontrera les pays pour aborder les procédures et les mesures visant à prévenir les malentendus entre ces migrants et leurs employeurs », a-t-on rapporté dans ce communiqué. De bouche à oreille, plusieurs femmes ont répondu à l’appel de plusieurs agences de placement pour les pays arabes. Ce sont les agences qui s’occupent du déplacement vers ces pays. La réalité est que la plupart de ces femmes quittent le pays pour trouver une meilleure vie. « Je suis partie à Koweït en 2011. Nous n’avons pas payé un centime mais c’est l’agence qui a préparé les dossiers. Il suffit juste de maîtriser le travail comme nounou, femme de ménage ou cuisinière. Une fois arrivée, une autre agence m’a reçue et a confisqué mon passeport. Je voulais juste travailler pour subvenir aux besoins de ma famille. Le salaire est très bas à Madagascar alors que là-bas je suis mieux payée. Malgré les maltraitances de mes patrons, je compte toujours y revenir », raconte Vero (pseudonyme), âgée de 35 ans. Les femmes sont payées à partir de 600 000 ariary par mois au Koweït avec un contrat de deux à trois ans. à cause de la maltraitance vécue par les femmes malgaches, l’Etat a suspendu l’autorisation de l’envol vers les pays arabes en 2013. Souffrir pour vivre D’autres agences de placement continuent la pratique clandestinement. Certaines femmes, qui sont revenues, ont voulu y retourner pour la deuxième fois. « Plusieurs femmes sont venues se plaindre de leur cas auprès de notre association. Certaines d’entre elles n’ont pas reçu le salaire convenu ou ne mangent pas correctement. Lorsqu’elles sont malades, elles ne peuvent recevoir aucun soin médical. D’autres, quelquefois, sont bien traitées et obtiennent des frais de déplacement pour effectuer des vacances avec leur famille tous les ans à Madagascar,» raconte Marie Albertine Raveloarisoa, président de « Fikambanana miady amin’ny fanandevozana maoderina ». Elle poursuit que si ces femmes vont être rapatriées, les conditions devront être claires. « Je propose juste qu’il y a une agence malgache qui suivra de près le respect des conditions sociales des femmes qui souhaitent y rester », ajoute-t-elle.
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