Appréhendés par le Bianco pour flagrant délit de corruption, trois gendarmes sont placés en détention préventive. Ils sont, aussi, accusés de détention et de séquestration arbitraire. Flagrant délit de corruption. Telle est la circonstance des faits qui a conduit trois hommes de la gendarmerie nationale, devant le Pôle anti- corruption (PAC), hier. Une comparution à l’issue de laquelle, les trois éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS), ont été placés en détention préventive. Les trois bérets noirs, dont le chef du poste avancé de la gendarmerie nationale d’Andranomanelatra, Antsirabe, sont accusés « de corruption passive, d’abus de fonction, d’arrestation illégale, ainsi que de détention et de séquestration arbitraire ». La tourmente judiciaire de ces membres des forces de l’ordre a commencé, vendredi, lorsque deux d’entre eux ont été pris en flagrant délit de corruption par des enquêteurs du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco). La genèse des faits remonte à une arrestation de deux personnes. Accusées de détention de dix rouleaux de cannabis, « suite à une dispute sociale », elles ont été enquêtées par les bérets noirs du poste avancé d’Andranomanelatra, Antsirabe. « La famille des accusés aurait reçu des menaces selon lesquelles ils seront frappés de deux ans d’emprisonnement si la somme de 1 500 000 ariary n’est pas payée en contrepartie du classement du dossier », narre une source auprès du Bureau d’Ambohibao. La famille des accusés aurait payé une première tranche de quatre cent mille ariary. Avant le paiement de la deuxième partie de la somme réclamée par les gendarmes, elle aurait donc, fait une doléance auprès du Bianco. Une plainte faite « la semaine du 19 mars », confirme le Bureau anti-corruption. Les enquêteurs du Bureau d’Ambohidahy auraient alors, échafaudé un plan pour prendre les gendarmes la main dans le sac. Assainissement La remise de la deuxième tranche réclamée aux familles des deux accusés pour détention de cannabis était alors, programmée le jour d’une descente, à Andranomanelatra, d’éléments du Bianco. L’argent qui devait être remis aux gendarmes était remplacé par des photocopies de billet de banque. Une fois la transaction faite, les hommes du Bureau anti-corruption ont déboulé pour constater le délit. « Le constat des photocopies d’argent entre les mains des deux gendarmes a confirmé le flagrant délit de corruption », affirme une source avisée. Elle ajoute que « d’après les informations, ce serait le chef de poste qui aurait recommandé à ses deux subordonnés de récupérer le reste de l’argent de la part de la famille ». C’est la raison pour laquelle le chef du poste avancé d’Andranomanelatra est happé par l’affaire. Les deux hommes, pris la main dans le sac, ont tout de suite été appréhendés par le Bianco et ramenés à son siège, à Ambohibao, pour l’enquête. Pour leur supérieur hiérarchique, un ordre de poursuite émanant du secrétaire d’État à la gendarmerie nationale était nécessaire. Un ordre de poursuite fut émis rapidement après la sollicitation du Bureau anti-corruption, par le général Richard Ravalomanana, secrétaire d’État à la gendarmerie nationale. « J’ai appelé le directeur général du Bianco, dès que j’ai eu vent de l’affaire », indique le général Ravalomanana, contacté par un collègue. « Je l’ai remercié de sa contribution à l’assainissement auquel nous nous attelons au sein de la gendarmerie nationale. Je le réitère, les responsables au sein de la gendarmerie ne s’adonneront jamais au corporatisme et ne protègeront pas ceux qui transgressent la loi », ajoute-t-il. Bien que les bérets noirs affirment et fassent des efforts pour assainir leurs rangs, ils restent l’un des corps que les citoyens placent, systématiquement, en pôle position s’agissant de la corruption. En cause, la petite corruption, comme les « quêtes », aux usagers des routes nationales, ou encore, les « taxations », lors des enquêtes, comme les faits d’Andranomanelatra. Des actes qui nuisent aux contribuables, mais qui pourraient, aussi, favoriser l’impunité. Contre le paiement d’une certaine somme, de vrais malfaiteurs pourraient donc, facilement échapper à la justice. L’efficacité de la lutte contre l’insécurité nécessite, par ailleurs, la confiance de la population envers les FDS. Il faudra, toutefois, que ces derniers fassent preuve d’exemplarité.
Appréhendés par le Bianco pour flagrant délit de corruption, trois gendarmes sont placés en détention préventive. Ils sont, aussi, accusés de détention et de séquestration arbitraire. Flagrant délit de corruption. Telle est la circonstance des faits qui a conduit trois hommes de la gendarmerie nationale, devant le Pôle anti- corruption (PAC), hier. Une comparution à l’issue de laquelle, les trois éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS), ont été placés en détention préventive. Les trois bérets noirs, dont le chef du poste avancé de la gendarmerie nationale d’Andranomanelatra, Antsirabe, sont accusés « de corruption passive, d’abus de fonction, d’arrestation illégale, ainsi que de détention et de séquestration arbitraire ». La tourmente judiciaire de ces membres des forces de l’ordre a commencé, vendredi, lorsque deux d’entre eux ont été pris en flagrant délit de corruption par des enquêteurs du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco). La genèse des faits remonte à une arrestation de deux personnes. Accusées de détention de dix rouleaux de cannabis, « suite à une dispute sociale », elles ont été enquêtées par les bérets noirs du poste avancé d’Andranomanelatra, Antsirabe. « La famille des accusés aurait reçu des menaces selon lesquelles ils seront frappés de deux ans d’emprisonnement si la somme de 1 500 000 ariary n’est pas payée en contrepartie du classement du dossier », narre une source auprès du Bureau d’Ambohibao. La famille des accusés aurait payé une première tranche de quatre cent mille ariary. Avant le paiement de la deuxième partie de la somme réclamée par les gendarmes, elle aurait donc, fait une doléance auprès du Bianco. Une plainte faite « la semaine du 19 mars », confirme le Bureau anti-corruption. Les enquêteurs du Bureau d’Ambohidahy auraient alors, échafaudé un plan pour prendre les gendarmes la main dans le sac. Assainissement La remise de la deuxième tranche réclamée aux familles des deux accusés pour détention de cannabis était alors, programmée le jour d’une descente, à Andranomanelatra, d’éléments du Bianco. L’argent qui devait être remis aux gendarmes était remplacé par des photocopies de billet de banque. Une fois la transaction faite, les hommes du Bureau anti-corruption ont déboulé pour constater le délit. « Le constat des photocopies d’argent entre les mains des deux gendarmes a confirmé le flagrant délit de corruption », affirme une source avisée. Elle ajoute que « d’après les informations, ce serait le chef de poste qui aurait recommandé à ses deux subordonnés de récupérer le reste de l’argent de la part de la famille ». C’est la raison pour laquelle le chef du poste avancé d’Andranomanelatra est happé par l’affaire. Les deux hommes, pris la main dans le sac, ont tout de suite été appréhendés par le Bianco et ramenés à son siège, à Ambohibao, pour l’enquête. Pour leur supérieur hiérarchique, un ordre de poursuite émanant du secrétaire d’État à la gendarmerie nationale était nécessaire. Un ordre de poursuite fut émis rapidement après la sollicitation du Bureau anti-corruption, par le général Richard Ravalomanana, secrétaire d’État à la gendarmerie nationale. « J’ai appelé le directeur général du Bianco, dès que j’ai eu vent de l’affaire », indique le général Ravalomanana, contacté par un collègue. « Je l’ai remercié de sa contribution à l’assainissement auquel nous nous attelons au sein de la gendarmerie nationale. Je le réitère, les responsables au sein de la gendarmerie ne s’adonneront jamais au corporatisme et ne protègeront pas ceux qui transgressent la loi », ajoute-t-il. Bien que les bérets noirs affirment et fassent des efforts pour assainir leurs rangs, ils restent l’un des corps que les citoyens placent, systématiquement, en pôle position s’agissant de la corruption. En cause, la petite corruption, comme les « quêtes », aux usagers des routes nationales, ou encore, les « taxations », lors des enquêtes, comme les faits d’Andranomanelatra. Des actes qui nuisent aux contribuables, mais qui pourraient, aussi, favoriser l’impunité. Contre le paiement d’une certaine somme, de vrais malfaiteurs pourraient donc, facilement échapper à la justice. L’efficacité de la lutte contre l’insécurité nécessite, par ailleurs, la confiance de la population envers les FDS. Il faudra, toutefois, que ces derniers fassent preuve d’exemplarité.