Université de Toliara - Aucune délivrance de diplôme de master


Des échauffourées se sont passées hier à l’université de Maninday Toliara. Outre la revendication des bourses, les étudiants réclament la validation des diplômes. LÉGITIME. Le président de la Fédération des associations des étudiants de l’université de Maninday, Samson Gilbert Revindy, estime que leur revendication est tout à fait normale et légitime. « Outre la revendication d’un calendrier de paiement des bourses et de l’équipement, nous demandons la délivrance des diplômes de master. Quatre promotions restent sans diplôme jusqu’à maintenant et nous jugeons urgent et important de demander au ministère d’activer ce côté-là », explique-t-il. Le président de l’Université de Toliara répond que la commission nationale d’habilitation de délivrance de diplômes n’a pas été active depuis l’ère de la ministre Rasoazananera. « Pour la délivrance de diplôme de licence, de master ou de doctorat (LMD), un dossier est à fournir et à envoyer à cette commission qui statue et délivre un arrêté d’habilitation. Jusqu’ici, sous l’aval du conseil scientifique, les soutenances de mémoire peuvent se tenir et les étudiants ont droit à une attestation de soutenance en attendant les décisions de la commission » explique Andriamanantena Razafiarison, président de l’Université de Toliara. Aux dernières précisions, la commission a été réactivée au mois de février de cette année et treize dossiers ont été envoyés pour l’heure, pour le compte de l’université de Toliara. Blessés Les étudiants ont déjà organisé une manifestation samedi dernier, relative à cette demande de paiement des bourses. Et un ultimatum jusqu’à aujourd’hui vendredi a été posé aux divers échelons. « Je souligne que cet ultimatum a été signifié à la présidence de l’université, au préfet, au gouverneur et au commandement de la gendarmerie » fait savoir Samson Gilbert Revindy. Mais hier, deux camps d’étudiants se sont levés. Le premier est constitué de ceux, adhérant au principe posé par la Fédération des associations et le second est formé par des « étudiants dissidents ». Ces derniers ne sont pas d’accord pour accorder plus de délai à la présidence de l’Université, exigent la transparence sur le paiement de la première et de la deuxième vague, la construction de toilettes et d’infrastructures sanitaires dans les blocs et dans les bâtiments et ont voulu organiser une grève. L’autre camp se voulant plutôt pacifiste a essayé de les en dissuader. Quelques uns se sont alors arrivés aux mains, d’où, deux étudiants ont été blessés et évacués à l’hôpital. Pour le président de l’université, le camp désobéissant, dont le leader est un étudiant en philosophie, n’est affilé à aucune association d’étudiants et n’a donc pas le droit de rameuter des partisans. « Le calendrier des bourses et équipement sortira la semaine prochaine » promet-il. La reconstruction du bâtiment R+3, promise depuis octobre ne connait pas d’avancement. Un R+1 est en cours de finition. Le montant de la bourse mensuelle pour la première année est de 24200 ariary, près de 38 000 pour la troisième année et 48 000 ariary pour les étudiants en master.
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