Projet présidentiel


Ligne de partage transversale des eaux, de part et d’autre du VakinAnkaratra (qui/que longe l’Ankaratra). Au Nord, plus au Nord, sur les berges de la Sisaony, inondations et menaces de crues à Ampitatafika, dans une zone de confluence des eaux, entre rive gauche de l’Ikopa (certes) mais (aussi) rive droite de la Sisaony. Au Sud, très au Sud, sécheresse dans l’Androy, Ambovombe, Amboasary. Réalité d’une île étirée en longueur et latitude. Plusieurs climats en un. Une île véritablement continent. Didier Ratsiraka avait rêvé de «l’Autoroute de la Concorde», reliant Antseranana à Tolagnaro en passant par Antananarivo. Enfant de 1975 qui a grandi sans être pour autant devenu «maître de l’an 2000», je lui substituerais un «Aqueduc de la Solidarité». Pour partager le quota théorique de 25 litres par jour par personne dans les pays en développement (contre 200 litres/jour/personne dans les pays développés). Qu’on s’émeuve légitimement de voir puiser l’eau du Mangoro pour arroser ou abreuver le sable d’Arabie, par contre, personne n’objecterait que d’une contrée comme l’Imerina, pays du Vakiniadiana, du Vakinisahasarotra, du Vakinisisaony, du Vakinimananara, du nom de tant de rivières éponymes, un peu de l’eau des rivières et des fleuves aille alimenter un gigantesque pipeline à destination du Grand Sud malgache. La dépression d’Ivohibe, un couloir naturel encaissé entre, d’une part, Vangaindrano ou Farafangana, et d’autre part, Ihosy expliquerait les liens entre Antesaka et Sakalava. Via cette dépression, un autre pipeline pourrait acheminer un peu de l’eau en abondance dans le Sud-Est pour humecter tout le pays au Sud du Tropique du Capricorne. Jouer à la Rubik’s Cube de l’épine dorsale des hautes terres, pour incliner vers l’Ouest aride la dépression entre Océan Indien et Canal de Mozambique. «Autoroute de la Concorde», «Aqueduc de la Solidarité» : un autre Grand Rêve d’un corridor forestier juste sur le Tropique du Capricorne pour transformer les dunes de sable en rizières et champs de poivrons, salades ou oliviers. Les Israéliens l’ont fait au cœur du désert du Néguev. Un projet présidentiel.
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