Foret alimentaire - Des plants d’arbres fruitiers sur la colline d’Ambohidranomanga


Cinq jeunes plants dont des arbustes de mur et de nèfle sont mis en terre sur la colline d’Ambohidranomanga , à vingt-deux kilomètres à l’Ouest de la capitale. Les habitants de cette localité vivent de l’exploitation artisanale de deux carrières d’où sont extraits des gravillons vendus ensuite sur les abords de la route nationale 1 . Le sommet de la colline, laissée inculte et dominée par les broussailles, est investi samedi 22 février et malgré le temps sous alternance du soleil et des nuages,  par cent quatre-vingt nouveaux étudiants de la XXXVIIIème promotion de l’Institut National des Sciences Comptables et de l’Administration d’Entreprise. Selon Dr Gilde Ralandison, directeur des études auprès de cette grande école, « Action citoyenne, le geste accompli par ces étudiants entre dans une logique d’apprentissage de l’humilité. Le vrai sens du devoir, auquel s’attèle le jeune étudiant, passe par un jeu d’intégration dans un milieu où il va commencer une toute autre vie dans le respect des aînés et des valeurs sociales. Partir en brousse quitte à escalader une montagne suffit à démontrer les étapes qu’on ne brûle pas pour évoluer et s’épanouir dans la vie, humblement ». Dans la boue et sous la pluie, en milieu de terre inconnue, les jeunes plantent les arbustes qui vont servir tôt ou tard avec les années qui passent, de « ressources alimentaires pour la population environnante ». Un projet de forêt alimentaire s’inscrit dans le long terme depuis dix-huit ans où des étudiants de l’INSCAE reboisent du côté d’Ambatomirahavavy, la commune dans laquelle se trouve la colline d’Amohidranomanga. Selon un ancien étudiant de l’établissement ayant accompagné les nouveaux étudiants, « La recherche de nouvelles parcelles où planter des arbustes est une étape dans la concrétisation de la forêt alimentaire, il faut souligner que la forêt constitue la première ressource à disposition d’une grande partie de la population à Madagascar. Beaucoup de gens s’alimentent à partir de la cueillette et puis avec le semis des grains obtenus des arbres plus tard ». Dans une logique de sécurisation, l’INSCAE désire faire acquisition des parcelles cultivées mais le nouvel élu local préfère, « laisser la terre à la commune mais récupérer bois et fruits en cas de besoin ». La mûre et la nèfle sont des fruits qui contribuent fortement à l’équilibre alimentaire et à la croissance des enfants notamment en milieu rural où l’alimentation biologique reste la nourriture principale de la population.
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