Éviter tout tête-à-queue à finir dans le décor


[caption id="attachment_50309" align="aligncenter" width="446"] Eric Razafimandimby avec l'ambassadeur de Chine[/caption] Comment « tenir la ROUTE » sans d’abord se soucier de « tenir la CORDE » ? Un tel CREDO emprunté du vocabulaire sportif est la clé de la réussite, car il sous-entend l’impératif d’atteindre le sommet, ou encore la « pôle position ». Une telle évocation vient de l’actuel MINISTRE des Travaux publics. Eric Razafimandimby, du genre plutôt discret, qui parle peu dans la Presse mais lorsqu’il le fait, il ne déçoit jamais ! Ce fut le cas il y a quelques semaines, lors de la présentation des vœux de son Ministère au Paon d'or d’Ivato où une escouade de journalistes et de cameramen l’avaient ainsi bombardé de questions après son discours. Des journalistes, du moins certains d’entre eux, qui savent que même devant le Parlement par exemple, Eric Razafimandimby ne déclenche jamais d’opposition frontale, tant l’élément moteur de son action (et de sa vie ?) est de réussir le changement voulu par le Président de la République, et ce par le biais d’un Développement durable, de la construction durable, de la route durable ! Il a fait sienne depuis qu’il tient des postes à hautes responsabilités cette vision du Développement durable, c’est-à-dire d’un Développement qui répond aux besoins du Présent sans compromette la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Car, pour lui, dès lors que l’intérêt général est en jeu, on ne discute plus, on exécute ! Rien d’étonnant à ce qu’il enchaîne les réalisations comme des perles (comme on le lira par ailleurs dans cette page). Déjà depuis 1 mois et demi, ce Ministre des TP s’échine à réaliser jour et nuit les Perspectives 2018, dont voici ce qu’il en a dit devant la Presse Entretien permanent des routes nationales : 11.541 Kms dont seulement 10 pour cent sont bitumées dans les règles de l’art faute de moyens existants. Mais avec les moyens dont dispose le MTP, 5855 Kms sont « REVÊTUS » (par exemple de béton, de cailloux dûment bien tassés par les bull-dozers, permettant ainsi aux véhicules de rouler presque aussi bien que sur bitume. Le bitumage sera d’ailleurs progressivement réalisé en fonction des disponibilités financières, notamment pour venir en appui logistique des voieries urbaines (comme la capitale TANA) ou pour les routes nationales démarrant de la capitale pour les provinces. La RN 9 (financement Banque Arabe du Développement), la RN (financements extérieurs divers), la RN 13 (Ambovombe-Tuléar) financée par l’Union Européenne comme la RN 5A (Ambilobe-Vohémar) ou la RN 6 (Ambanja-Diégo), la RN 43 sans oublier la Route des Œufs à Mahitsy financée par les chinois, et la voie express BY-PASS RN 2 – Port Toamasina que d’aucuns appellent pudiquement l’AUTOROUTE et qui sera financée par les Japonais. Arrêtons là l’énumération des perspectives 2018, car si tout cela se réalise à la fin de cette nouvelle année (« électorale » de surcroît !), cela sera tout simplement fabuleux, et à mette en bonne place sur les tablettes des acquis positifs du Régime actuel. Ce ne serait que justice pour Eric Razafimandimby qui est un addict du travail, toujours quasiment présent sur le terrain manches retroussées plutôt que derrière son bureau ministériel d’Anosy en costard et cravate. Mais on le voit plus souvent sur les chantiers que dans la capitale. Il est sur le terrain tout à la joie du Chef de corps qui dirige la manœuvre de ses petits gars qui l’admirent et le respectent car leur Ministre dit ce qu’il fait, fait ce qu’il dit, arrive à imposer des décisions que certains jugeraient inimaginables ! Car s’il subjugue même les cadres supérieurs – dont certains jusqu’à l’Epectase – il sait se saisir des problèmes car il ne se trompe jamais de se tromper de… route et donc d’éviter toute tête-à-queue à finir dans le décor ! Eric Razafimandimby, selon eux, sait user suivant l’occasion de la faculté de comprendre et de la tendance à douter, du talent d’exposer et du goût de se taire, du désir de résoudre et de l’art de temporiser…, qui sont les ressources variées de sa personnalité. Encore une fois, excusez du peu…, pour ne pas écorner davantage la modestie de ce Ministre qui représente un cas de figure peu répandu ! Un parcours atypique 46 ans, marié, 2 enfants (deux filles de 22 ans et de 5 ans, originaire de Mandritsara (Sofia), Eric Razafimandimby a un parcourd qui – apparemment – l’a prédestiné aux fonctions de ministre des Travaux publics, poste qu’il a en effet occupé à deux reprises (de 2009 à 2011 sous la Transition et de 2017 jusqu’à présent sous l’ère Rajaonarimampianina). Peu de temps avant d’entrer dans ce gouvernement de la IVème République, il faisait d’ailleurs partie des conseillers spéciaux du Chef de l’Etat. Ce Docteur Ingénieur en Sciences des Matériaux a, au demeurant, un cursus scolaire et universitaire, un parcours que lui envieraient pas mal de jeunes de sa génération. Primaire à l’Ecole Saint-Jean de Mandritsara, Bac au Lycée Technique de Majunga (Série BTP, of course), diplômé Technicien Supérieur des Travaux publics de l’Institut Supérieur de Technologie d’Antananarivo. A densifié ensuite sa formation comme boursier en Chineoù il fréquenta l’Ecole d’Ingénieurs des Structures, obtenant au bout de son séjour dans l’ex-Empire du Milieu un Master des Ponts-et-Chaussées. Sa carrière fut également marquée pendant 5 ans à la tête de la Direction des Transports (2002 à 2007) et comme Consultant international entre 2012 et 2015. Ce catholique pratiquant adore la lecture, l’écologie (il veille notamment à préserver l’environnement dans la construction ou la réparation des routes) et son sport préféré est le volley-ball, discipline dans laquelle ERIC a défendu les couleurs de l’Université. Par Nestor Randriamahatsangy
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