Ressources naturelles - La pêche continentale à septupler


Paubert Mahatante, ministre de la Pêche et de l’économie bleue réitère ses défis. Augmenter de façon conséquente le volume de la pêche continentale avec le soutien de nombreux partenaires. INFLEXIBLE et convaincu. Paubert Mahatante Tsimanaoraty, ministre de la Pêche et de l’économie bleue persiste et signe. « Il est possible de septupler la production de la pêche continentale qui est aujourd’hui de 30 000 tonnes par an ». Cette déclaration, il l’a faite hier à son bureau à Ampandrianomby où a eu lieu la signature de convention de partenariat avec la société Agrival du Groupe Inviso, représentée par son directeur général Ianish Ismaël. « L’objectif d’une telle approche est d’adjoindre les activités des pisciculteurs, des investisseurs, des producteurs d’aliments comme Agrival, et l’État qui joue le rôle de facilitateur et de catalyseur entre tous ses acteurs pour un meilleur rendement de la pisciculture en eau douce. Plusieurs engagements ont été acquis avec Agrival. Mais j’en citerai un. Agrival va mettre à la disposition du ministère ses bassins aquacoles pour expérimenter des méthodes d’élevage tenant compte de la qualité des alimentations, des paramètres physico-chimiques ou de la tem pérature. Cette société va aussi intervenir dans la formation des pisciculteurs. Ce sera une collaboration étroite et franche dans plusieurs domaines ». « On peut faire mieux » Paubert Mahatante Tsimanaoraty révèle que « la consommation moyenne de poisson dans le monde est de 18 kilos par habitant par an. 11 en Afrique et 4,27 à Madagascar. Autant dire qu’il existe une marge de progression à combler. Nous possédons 155 000 hectares de lacs, 40 fleuves d’une longueur de 9 000 kilomètres, il est possible de lutter contre la malnutrition chronique et l’insécurité alimentaire par la consommation des poissons qui apportent de la protéine animale. C’est un atout pour valoriser le capital humain ». Agrival apporte une première réponse par la mise sur le marché d’une provende pour carpe et tilapia. Pouvant être en suspension pendant sept heures. « Une spécificité qui permet de jauger les besoins des poissons. Au pré démarrage, démarrage, croissance et reproduction » selon les explications de l’un de ses techniciens. En cinq mois, le poids des poissons peut atteindre les 300 grammes avec un tel régime. « On peut faire mieux. Comme ce que j’ai vu en Zambie, par mes expériences personnelles. Mais il faudra aussi multiplier le nombre des écloseries pour atteindre les 600 millions d’alevins par an. Ils ne sont que de 15 à 20 millions aujourd’hui » précise Paubert Mahatante. Qui propose aussi « la rizipisciculture, combinant la culture du riz et l’élevage de poisson. Une pratique révolutionnaire pouvant majorer les revenus des paysans de façon exponentielle ». Tous les atouts sont là pour réussir ce challenge au fil de l’eau. Même si les inondations ont découragé plus d’un pisciculteur du côté de Moramanga. Mais cette filière répond aux objectifs des engagements présidentiels. Ce sont des emplois décents pour tous et l’autosuffisance alimentaire. Car, derrière un poisson frit, mijoté à toutes les sauces sur la table d’un palais exigeant, il existe un travail titanesque des passionnés qui méritent tous les éloges les plus humbles.
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