MALADIE CONTAGIEUSE - Recherche active des cas de fièvres éruptives


Après de longs silences assourdissants, le ministère de la Santé publique décide, enfin, de réagir, face à la forte poussée des maladies infantiles, notamment, des fièvres éruptives. Le Dr Lalie Raharimamonjy, directeur régional de la Santé publique (DRSP) à Analamanga, annonce, hier, la recherche active des enfants avec des fièvres éruptives. « Il n’y a pas d’épidémie de rougeole, pour le moment. On ne peut parler d’épidémie que lorsque trois sur cinq enfants qui présentent les mêmes symptômes de la maladie, sont testés positifs », déclare-t-elle. Elle a évité d’évoquer des chiffres sur le nombre de cas de rougeole détecté. « Il n’y a eu aucun cas positif sur les prélèvements effectués ces quinze derniers jours. », précise la source. Ce que le Dr Lalie Raharimamonjy a affirmé, c’est l’existence de rubéole. Mais il y a des cas de rougeole actifs dans la région d’Analamanga, selon nos sources. Se voulant être rassurant, la DRSP a indiqué que ni la rougeole ni la rubéole, n’est mortelle. «Ce sont des maladies bénignes. Consultez des médecins », exhorte-t-elle. Et pourtant, cette maladie a tué de nombreuses personnes, lors de l’épidémie qui a sévit entre 2018-2019. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié dans le cadre de la campagne nationale de suivi de la rougeole, au mois de juin, que cette épidémie de rougeole a entraîné plus de mille décès. Le risque de regain de l’épidémie de rougeole est réel, face aux faibles couvertures vaccinales. Des parents hésitent à vacciner leurs enfants, malgré les efforts du ministère de la Santé publique et de ses partenaires à introduire des vaccins, comme la deuxième dose du vaccin contre la rougeole (VAR2), en 2020, pour renforcer l’immunité contre cette maladie. L’augmentation du taux de couverture vaccinal est un défi que le ministère responsable doit relever pour éviter d’autres épidémies tragiques.
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