Communales - Les dés sont jetés


La période de campagne électorale touche à sa fin. La plupart des candidats ont profité du dernier week-end avant le vote pour clore en apothéose leur propagande. «Faradoboka ». Ce mot que l’on pourrait traduire en bouquet final a bercé le week-end des habitants dans la plupart des communes. La campagne électorale sera clôturée à minuit. De prime abord, le sort en est jeté, ce sera au tour des électeurs de s’exprimer dans les urnes, ce mercredi 27 novembre. Comme à chaque élection, les candidats misent sur les derniers jours de campagne pour mettre un dernier coup d’accélérateur qu’ils espèrent, décisif. Que ce soit pour impressionner leurs adversaires, pour se requinquer et requinquer ses troupes, ou encore, essayer de convaincre les indécis, les participants à la course à la magistrature des communes ont mis le paquet durant le week-end. Comme à chaque élection, le but étant d’attirer le maximum d’affluence populaire et marquer les esprits. Si certains ont privilégié les carnavals, d’autres ont choisi l’option des shows politiques, voire de conjuguer les deux. Il y a ceux qui ont choisi d’organiser des événements sportifs. Les « faradoboka », des prétendants à être premier magistrat de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), ont été les plus visibles. Deux candidats à la mairie de la capitale à savoir Naina Andriantsitohina, favori de la coalition « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (IRD), et Ny Rina Randriamasinoro, porte-étendard du parti « Tiako i Madagasikara » (TIM), ont montré leurs muscles. Faits relativement rares depuis le début des vingt jours de propagande, la capitale a connu une vraie ambiance de campagne. Indécis Le déroulement de la campagne électorale indique que les deux candidats se détachent dans la course pour la mairie de la ville des mille. Naina Andriantsi­tohaina a donné rendez-vous à ses partisans au palais des sports, Mahamasina, hier. Ny Rina Randriamasinoro, quant à lui a choisi de rencontrer ses ouailles au jardin d’Ambohijatovo, samedi. L’appel à aller massivement aux urnes a été entendu de part et d’autres. Emportés par une fougue propagandaire et prêchant devant une foule acquis à leur cause, les deux candidats aux municipales d’Antananarivo se sont quelque peu noyés dans les pics mutuels. Outre le taux de participation, le vote des indécis pourrait être déterminant durant ces élections communales. En glissant des rappels de son programme dans son discours, c’est visiblement, à ces indécis que le candidat Naina Andriatsitohaina s’est surtout adressé, hier. Comme le rappellent certains sur les réseaux sociaux, le taux d’affluence durant les meetings de campagne n’apportent aucune garantie de voix. Les shows politiques sont, souvent, l’occasion pour les badauds d’assister à des spectacles gratuits d’artistes populaires. Outre les « faradoboka », dans l’ensemble, la propagande dans la plupart des communes a été singulièrement calme. Les candidats ont, visiblement, privilégié une campagne de proximité, aller à la rencontre des habitants, même à Antananarivo. Cette propagande de proximité a imposé aux prétendants à magistrature des communes de miser sur le programme plutôt que le bling-bling. Après vingt jours de campagne, auxquels s’ajoutent quelques semaines de précampagne, il est probable que la plupart des électeurs se soient faits une idée de celui ou celle pour qui ils vont voter. Les indécis auront la journée de silence électorale, demain, ou les quelques minutes dans l’isoloir pour faire leur choix.
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