Ambohitrimanjaka - Le marché artisanal pris d'assaut


Les participants au sommet de la Francophonie préfèrent faire leurs achats au marché artisanal à Ambohitrimanjaka. Aubaine. Le roi du Maroc, Mohamed VI, a fait ses emplettes au marché artisanal à Ambohitrimanjaka, hier. Ce serait la deuxième fois qu'il y vient, depuis son arrivée à Madagascar. Apparemment, sa délégation n'est pas la seule à fréquenter ce marché. La grande majorité des participants au sommet de la francophonie achèteraient leurs souvenirs de Madagascar, sur les lieux. Les marchands de produits artisanaux à Ambohitri­manjaka soufflent. Leurs stands sont probablement plus fréquentés que ceux du village de la Francophonie à Andohatapenaka ou ceux du CCI à Ivato. Dans ce marché artisanal, « une centaine » de personnes par jour y font leurs achats depuis l'ouverture de ce sommet international, selon l'estimation de quel­ques artisans. Et Zacharie, un responsable de parking, fait état de quatre-vingt véhicules par jour qui y stationnent. Tandis que dans les deux sites de la francophonie, les visiteurs sont moins nombreux. « Il y a quelques visiteurs. Toutefois, on s'attendait à plus de consommateurs », étale Domoina Randriantsoa, une vendeuse au village de la Franco­phonie. A priori, les étrangers qui participent à ce sommet international sont plus attirés par les stands d'Ambohi­trimanjaka. « Il y a un large choix ici, contrairement à ce qu'on trouve au village de la Francophonie et moins au parvis du CCI », étale un Sénégalais. Profit Les maroquineries, les pierres taillées, les arômes, les épices, sont les produits les plus consommés. Lalaina Razafindraibe, une commerçante à Ambohitrimanjaka, avoue qu'elle n'a jamais enregistré autant de bénéfices. « C'est rare que nous ayons autant de clients, même lors des hautes saisons, nous n’inscrivions pas d’aussi bonnes ventes. C'est peut-être même le double des bénéfices en haute saison qu'on gagne actuellement », explique-t-elle. Ces artisans en profitent. « Nous vendons jusqu'à trois fois plus le prix exact pour au moins combler les jours sans », indique Lovatiana Tahian­janahary, un autre commerçant à Ambohitri­manjaka. Ils vont jusqu'à laisser ouvert leur stand, tard. « Les délégations n'arrivent qu'après leur réunion, donc on ouvre jusqu'à 18heures 30. Mais comme il n'y a pas d'électricité, on emploie des torches pour éclairer», enchaine Lalaina Razafindraibe. L'État ne s'attendait peut-être pas du tout à ce que ce marché soit aussi fréquenté, autrement, il aurait éclairé les lieux, au moins  pour assurer la sécurité des invités. Miangaly Ralitera
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