Anomalies dans le fichier électoral - La CENI évoque des erreurs matérielles


Bémol. Le fichier électoral est jugé fiable et perfectible. À l’issue des dix jours d’audit, l’Organisation internationale de la francophonie livre ses appréciations. « Nous avons relevé quelques anomalies, telles que l’existence d’une trentaine de mineurs et d’une demi-douzaine de milliers d’inscriptions multiples, (…) », affirme le général Siaka Sangare, chef de mission lors la présentation des résultats de l’audit, vendredi dans les locaux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Nanisana. En marge d’un séminaire sur l’appropriation des textes électoraux au Colbert Antaninarenina, hier, Hery Rakotomanana, président de la CENI a apporté des explications. « Cette situation relève de notre responsabilité. Il s’agit d’une erreur matérielle au niveau des démembrements de la CENI », reconnaît il. Le président de la CENI défend toutefois la fiabilité de la liste électorale. Il minimise l’impact de ces erreurs sur l’ensemble du processus. « La liste électorale parfaite n’existe pas. Il y a trente deux mineurs sur presque dix millions d’électeurs inscrits. C’est minime en termes de pourcentage », poursuit-il. Dans ses explications, l’origine des erreurs réside en deux ordres. Le premier c’est que le traitement de la liste électorale est encore alphanumérique, c'est-à-dire qu’il appartient à chacun de vérifier s’il est inscrit dans la liste électorale ou non. Le second c’est le gel de la liste électorale du 15 mai au 1er décembre. Ainsi, si entre temps, une personne décède, déménage, ou atteint sa dix-huitième année, on ne peut pas modifier la liste électorale. Ces erreurs étaient pourtant prévisibles depuis plusieurs mois. Quelques semaines après sa prise de responsabilités, le Premier ministre Christian Ntsay a déjà tiré la sonnette d’alarme. « Nous avons eu beaucoup d’échos sur la liste électorale. Il y a des négligences et des manipulations. Vous savez ce qu’il faut faire concernant les jugements supplétifs et les cartes d’identité nationale factices », avertit-il lors de sa rencontre avec les préfets et les chefs de district à la fin du mois de juillet.
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