MV Benita - Le bateau part, les problèmes restent


Est-ce vraiment un adieu   36 jours après s’être échoué sur des rochers, au Bouchon, le MV Benita vogue à nouveau sur les mers depuis samedi. Pour les autorités, l’opération de renflouage, effectuée grâce à trois remorqueurs, s’est avérée être un «succès». Mais il ne faut pas se réjouir trop vite, semble-t-il, car, malgré la satisfaction affichée, le sort du vraquier n’est pas encore connu. Et les conséquences des fuites de fioul sur l’environnement n’ont pas encore été proprement évaluées. Pour le moment,l’objectif principal est d’éloigner le bateau, jusqu’à 12 milles nautiques du récif. Un déplacement qui n’est pas sans danger selon une source. Celle-ci évoque un risque potentiel de pollution pour le parc marin de Blue-Bay ainsi que pour le lagon. Pire encore: «Désormais, le risque est plus élevé vu que le fioul peut, à n’importe quel moment, se déverser au large. Avant le renflouage, l’huile lourde était confinée au lagon du Bouchon», poursuit notre interlocuteur. Jusqu’ici, le ministre Anwar Husnoo, qui assure la suppléance au ministère de l’Environnement, a maintenu que le parc marin de Blue-Bay n’a pas été touché. «Nous nous attendons à d’autres fuites d’huile dans les jours à venir. C’est normal! Mais nous surveillons la situation de très près en étudiant la faune et la flore marines et effectuons des prélèvements d’échantillons d’eau de mer», fait ressortir Anwar Husnoo, qui était au Bouchon, samedi. (…) Et maintenant   À quoi faut-il s’attendre   Wayne O’Brien, directeur général de la compagnie Singapourienne Swire Emergency Response, chargée de remettre à flot le MV Benita, se veut rassurant. «L’opération a été un défi. Mais l’aide de la Special Mobile Force et de la National Coast Guard a été précieuse. Quant à l’opération de nettoyage de la plage, elle, se poursuit et risque de prendre du temps.» Facture Par ailleurs, 174 tonnes de fioul ont été pompées et transportées à terre par les hélicoptères de la police. Et ce, depuis que le MV Benita s’est échoué sur les rochers dans la nuit du 16 au 17 juin. (…) Plus de Rs 15 millions (Ar 1,050 milliard) ont été dépensées par les ministères et organismes concernés. Un chiffre appelé à gonfler avec la facture de Five Oceans Salvage, la société grecque dépêchée par l’armateur du navire. Le bilan financier final ne sera pas connu avant plusieurs mois, selon Anwar Husnoo. Toutefois, le gouvernement mauricien devrait être remboursé par London P & I Club, l’assureur du navire… Le bouchon respire mieux Des nappes d’huile provenant du vraquier, le MV Benita, s’étaient formées dans le lagon du Bouchon, jeudi. Et le spectacle faisait peine à voir. Trois jours après, la situation semble s’être améliorée au Bouchon. L’opération de nettoyage, qui a démarré le lendemain, s’est poursuivie, hier. Celle-ci est menée par la compagnie singapourienne Swire Emergency Response Services, avec la collaboration de la National Coast Guard, de la Special Mobile Force, des membres du public et des pêcheurs. Selon la NCG, le nettoyage qui a débuté à 7 heures s’est terminé aux alentours de 10h 30, hier. Entre-temps, 36 jours après s’être échoué sur des rochers, au Bouchon, le MV Benita vogue à nouveau sur les mers depuis samedi. Pour les autorités, l’opération de renflouage, effectuée grâce à trois remorqueurs, s’est avérée être un «succès». Mais il ne faut pas se réjouir trop vite, semble-t-il. Car, malgré la satisfaction affichée, le sort du vraquier n’est pas encore connu. Et les conséquences des fuites de fioul sur l’environnement n’ont pas encore été proprement évaluées. Au total 174 tonnes de fioul ont été pompées et transportées à terre par les hélicoptères de la police. © lexpress.mu
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