Ikalamavony - Trente-huit morts dans une maison en feu


Trois jours de fête ont viré au drame, à Ikalamavony. Un incendie a dévasté une maison comprenant deux étages, en pleine inauguration. Parmi les 38 morts, 16 sont des enfants. Une festivité de pendaison crémaillère a viré au cauchemar, à Mangidy Ikalamavony. Piégées dans une maison en feu, 38 personnes ont trouvé la mort. Parmi les défunts figurent 16 enfants. Ayant sauté depuis les étages dans un sauve-qui-peut, un survivant se trouve dans un état préoccupant. Deux individus, venus au secours des victimes, souffrent par ailleurs, de graves brûlures. Parmi les personnes qui y ont laissé la vie, trois dont un enfant, sont brûlées vives. Leurs 35 compagnons d’infortune, ont pour leur part, succombé par suite d’asphyxie. C’est la cérémonie d’inauguration d’une maison fraîchement bâtie, qui s’est mal terminée. Le drame survenu le troisième jour, a mis fin aux festivités. La famille du propriétaire est réduite en lambeau par cet embrasement. Le chef de famille et son jeune fils de 14 ans, sont bien les seuls rescapés de cet incendie meurtrier. Sa femme et ses sept enfants, n’ont malheureusement pas survécu. Ces scènes de désolation sont survenues dans la soirée de samedi, aux alentours de 19 heures. À l’occasion de l’inauguration, des proches et amis de la famille, frappés par cet octuple décès, se sont joints à la fête. En début de soirée, alors que les invités commençaient à regagner leurs foyers respectifs, le pire s’est produit. Panique «Un grand cabanon en paille, ayant fait office de réfectoire aux invités, a pris feu. Le bûcher où l’on faisait cuire la nourriture, était à environ deux mètres. Ce drame est dû à un  vent fort. Lorsque l’incendie a fait rage, des brasiers ont mis le feu au toit de chaume de la maison, objet de l’inauguration», explique le lieutenant-colonel Maurice Maroma- nana Raderain­drainy, commandant du groupement de la gendarmerie nationale de la région  Haute Matsiatra, s’est dépêché sur place, sitôt alerté du drame. La grande maison sur laquelle se sont répandues les flammes, comporte deux étages. Pris au piège dans un déluge de brasiers et une épaisse fumée suffocante, lorsque le toit a brûlé inexorablement, les victimes pani­quées qui s’y trouvaient, se sont ruées vers une porte étroite, qui était la seule issue possible. «Face à l’insécurité, les personnes qui construisent leurs maisons, optent de plus en plus pour des portes relativement étroites, pour compliquer la tâche aux bandits, en cas d'attaque armée. La maison où l’embrasement meurtrier s’est produit, a été conçue dans cet esprit», poursuit le commandant du groupement de la gendarmerie de la région Haute Matsiatra. Selon les informations recueillies sur place, le battant de l’unique porte de sortie, se rabat vers l’intérieur. Dans la bousculade qui s’ensuivait, lorsque le toit a été la proie des flammes, les victimes désemparées l’ont poussée vers l’extérieur, ce qui était une peine perdue. La région Haute Matsia­tra a envoyé une délégation à Mangidy Ikalamavony. Le Commandant de la Circon­scription Interrégionale de la Gendarmerie Nationale (CIRGN) à Fianarantsoa, s’est également dépêché sur place. D’après les autorités, certains des défunts, habitent dans des communes éloignées. Il a, de ce fait, fallu prêter main forte aux familles endeuillées, dans l’acheminement des dépouilles. Seth Andriamarohasina
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