Industrie Automobile - GasyCar sur les routes cette année


L’usine de montage de la marque GasyCar devrait être opérationnelle cette année. Le but étant de mettre en place une usine de fabrication, d’ici trois ans. Un pas vers l’industrialisation. Des mots mis en avant par Andry Rajoelina, président de la République, durant le lancement officiel de la marque GasyCar, dans le hall de l’ancien hôtel cinq étoiles, attenant au Centre de conférence internationale (CCI), d’Ivato, hier. A entendre les explications présidentielles, la production locale de GasyCar devrait démarrer, cette année. Née d’une joint-venture tripartite entre une société allemande, une autre chinoise et une entité malgache qui tiendraient les parts majoritaires, le démarrage de la marque se fera en trois étapes. La première est l’instal­lation d’une usine d’assem­blage, avant la fin de l’année. La seconde est l’ouverture des points de vente. La troisième étape, soutient le Chef de l’Etat, sera d’ouvrir « une usine de fabrication, d’ici trois ans ». Le but, affirme-t-il, étant que 50% des équipements nécessaires aux chaînes de production de GasyCar soient produits localement. Les voitures n’ont pas été exposées, mais présentées dans une vidéo. Les images indiquent que de l’usine qui devrait être opérationnelle d’ici quelques mois, sortiront des véhicules types SUV ou « Sport utility vehicle », et des pick-up. Avec un design épuré, la marque GasyCar devrait, de prime abord, proposer au marché local des voitures élégantes, avec le confort et les équipements modernes qui vont avec. Andry Rajoelina, dans l’euphorie, lance que « la qualité se rapprochera de celle des marques comme Toyota ». Symbole Le président de la Répu­blique donne des ambitions internationales à l’écurie malgache. Il affirme que le marché africain, voire mondial est dans le viseur. Des motos figurent, également, dans le catalogue de GasyCar. Le panel des deux roues a été exposé, hier, à Ivato. Il y a des motos d’apparat et de patrouilles pour les forces de l’ordre, dont une centaine sont déjà mises à disposition de la police nationale. Des motos routières et des scooters sont, aussi, proposées. Au-delà des annonces faites, hier, certains, en aparté, se sont interrogés sur l’entité malgache, actrice dans la joint-venture tripartite. Il se chuchote que l’Etat serait l’actionnaire majoritaire de GasyCar. Le lieu où sera érigée l’usine automobile, par ailleurs, ne serait pas encore fixé. Un terrain à Ankorondrano, serait, pour l’heure, privilégié pour accueillir le nouveau site industriel. GasyCar est labellisé « Vita Malagasy ». Poussant le symbolique à son paroxysme, les voitures et motos de la marque sont estampillées de l’emblématique tête de zébu. Le Chef de l’Etat l’a souligné, en indiquant que le zébu est un symbole fort et transversal dans la culture malgache que sa tête se retrou­ve même, sur le saut de la République. Avec le Karenjy, GasyCar serait alors, la seconde marque de voiture malgache. Contrairement à son aînée, la marque lancée officiellement, hier, a résolument une vocation commerciale. Comme indiquée en attaque, elle fait partie de l’arsenal de projets devant être la rampe de lancement de l’industrialisation de Madagascar. Les ambitions affirmées, hier, visent clairement à en faire le fleuron de ce qui devrait être l’indus­trie automobile malgache. A l’orée de la célébration de la fête nationale, Andry Rajoelina enchaîne les sorties inaugurales. A l’instar de l’ouverture officielle de Laboratoire d’analyse médicale Malagasy (LA2M), à Androhibe, mardi, le lancement de la marque GasyCar est mis sous le signe du « retour à l’indépendance réelle de Madagascar et de l’éveil de la fierté nationale ». Dans son discours, le président de la République a ainsi, soutenu, « le développement ne peut pas attendre (…) les soixante prochaines années seront celle de l’émergence de Madagascar ».
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